Municipales : nervosité dans la majorité

4 mars 2014, par J.B.

Pour la deuxième fois, La Réunion accueillait un président de l’Assemblée nationale. A la différence de son prédécesseur Jean-Louis Debré, Claude Bartolone n’est pas venu à l’occasion d’une commémoration historique. A trois semaines des élections municipales, son passage dans l’île n’a trompé personne.

La Réunion compte en effet 5 députés socialistes, et aucun n’a été oublié dans le programme. Le point d’orgue était la participation du président de l’Assemblée nationale à un meeting de campagne du candidat Vlody au Tampon. Selon le "JIR", le 4e personnage de l’État est allé jusqu’à décrire le député de la circonscription en ces termes : « vous avez un candidat exceptionnel » !

Une fois de plus se pose la question de la prise en charge de ce déplacement. Car le président de l’Assemblée nationale ne s’est pas contenté de faire de la figuration à un meeting électoral.

A Paris, François Hollande a affirmé que son mandat sera marqué du sceau de la République irréprochable. Le respect de cet engagement signifie donc que tout engagement partisan d’un ministre ou d’un président d’Assemblée nationale soit comptabilisé dans le compte de campagne du candidat bénéficiaire. Les députés favorisés auront-ils assez d’éthique pour le faire ?

Le dernier exemple en date d’une telle utilisation des moyens de l’État, c’était à Saint-Paul, quand une opération de pose de première pierre a été montée pour tenter de venir en aide à Huguette Bello. Cette fois, c’était la ministre de la santé en personne qui était venue faire un discours à la gloire de la députée-maire de Saint-Paul.

Ces méthodes traduisent bien une nervosité dans la majorité, car jamais La Réunion n’a vu un tel défilé à l’approche de simples élections municipales.

 J.B. 

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Messages

  • Dans la situation difficile de ceux qui sont confrontés quotidiennement à toute sorte de tracasserie, qui luttent , combattent face au rouleau compresseur du libéralisme, descendent dans la rue pour défendre leur juste cause ,convaincue que la droite et la gauche ce n’est pas blanc bonnet et bonnet blanc, à tous cela un retour dans le fénoir politique est une hantise.


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