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2 mai 2022, par
Protection sociale, retraite par répartition, durée légale du travail : ces droits collectifs obtenus par des décennies de mobilisation des salariés sont de plus en plus rognés, accusés de nuire à la compétitivité, encore plus avec le Président des riches.
Intangibles, immuables, intouchables, inattaquables, immortels, ils sont gravés dans le marbre, arborés sur le fronton du syndicalisme. Ce sont les acquis sociaux, ces droits collectifs inscrits dans la loi, voire dans la Constitution, ou dans des accords d’entreprise ou des conventions collectives, auxquels tous les gouvernements, de droite et même de gauche, ont été soupçonnés de vouloir porter atteinte. Ils peuvent concerner tous les salariés ou une partie d’entre eux. Ils dépendent d’un contrat de travail à durée déterminée ou indéterminée ou ils relèvent d’un statut, comme dans la fonction publique ou dans les entreprises publiques. Les syndicats en sont les gardiens intransigeants.
Il y a deux catégories d’acquis sociaux, ceux qui ont été arrachés de haute lutte par les syndicats, à l’issue d’une grève, de manifestations ou d’une négociation qui permettra à tous les salariés, et pas seulement à ceux qui sont syndiqués, d’en bénéficier, et ceux qui ont été octroyés par la puissance publique, lorsqu’elle prenait les devants pour éviter un mouvement social. Symboles des progrès de la condition ouvrière, ces trophées font partie du patrimoine syndical. Un bon nombre d’acquis résulte d’un rapport de forces favorable aux syndicats. Il en est ainsi de la loi de 1919 instaurant la journée de 8 heures de travail et la semaine de 48 heures, revendication de la CGT, et, la même année, de la création de conventions collectives. Certains droits sont le fruit d’une conjonction entre des demandes syndicales et l’orientation progressiste d’un gouvernement comme sous le Front populaire avec les congés payés et la semaine de 40 heures. Toutes les avancées en matière de réduction de la durée du travail, jusqu’aux lois Aubry de 1998 et 2000 sur les 35 heures, découlent, peu ou prou, de combats syndicaux.
Il en est de même pour ce qui touche à la protection sociale, avec la création en 1945 de la Sécurité sociale, inscrite dans le programme du Conseil national de la Résistance, œuvre de tous les partis et des syndicats CGT et CFTC. Même si c’est le régime de Vichy qui a mis en place, en 1941, la retraite par répartition, les syndicats ont agi avec constance pour l’abaissement de l’âge de la retraite, leur principale victoire étant la retraite à 60 ans, en 1983, sous la présidence de Francois Mitterand et toujours grâce à des ministres communistes et un nombre important de députés communistes. L’essayiste Raoul Vaneigem considère que « les services publics et les acquis sociaux, arrachés de haute lutte par des générations d’ouvriers et d’employés, ne résultent pas d’une grâce providentielle. Ils ne sont pas la propriété de l’État. Ils appartiennent à l’ensemble des citoyens ».
Autre point de vue : l’essayiste Jean-François Revel qualifiait en 2000 de « mythe » la théorie selon laquelle « les « luttes », les grèves, les occupations d’usines auraient permis le progrès social », citant la première limitation du travail des enfants décidée en 1841 par le libéral François Guizot, premier ministre pendant la Monarchie de Juillet ou l’abolition du délit de coalition (c’est-à-dire la reconnaissance des syndicats) par le député libéral Emile Ollivier. Il rappelle en outre l’hostilité de certains socialistes de l’époque – comme Jules Guesde – à ces mesures, accusées d’être une tentative de division des ouvriers. Il y a ceux qui les défendent, et ceux qui les attaquent : les acquis sociaux apparaissent aujourd’hui comme un patrimoine figé, une série de droits menacés disent les uns, dépassés répondent les autres. Faut-il en inventer de nouveaux ? Pourquoi perdre les droits existants qui permettent aux gens d’avoir une vie plus agréable. Il faudrait au contraire, en créer de nouveaux, au détriment de gens qui en gagnent de plus en plus à ne savoir quoi en faire si ce n’est de les entasser. Pour le plaisir de quelques un, le plus grand nombre souffre, il faudra un jour que cela change. C’est la mission historique des députés communistes au service du monde du travail et de la construction d’une société du bonheur.
« Ne parlez pas d’acquis sociaux mais de conquis sociaux » Ambroise Croizat
Nou artrouv’
David Gauvin
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Mézami, zot i koné finalman bann marmaye lékol La Rényon la fé zot rantré partou é mèm dann Sintandré, landroi bonpé téi panss la rantré nora été (…)
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