Ne pas baisser la garde

10 octobre 2005

L’idée qu’une opération de police - visant à sécuriser la population et devant se dérouler au Port - ait pu avoir pour nom de code “Négro contre Comores”, heurte à ce point certains beaux esprits qu’ils ont vite fait de la rejeter dans la poubelle aux rumeurs. Mais à gratter un peu, ces mêmes beaux esprits sont embarrassés. Si cette idée leur apparaît “totalement inconcevable”, ils ne s’en sentent pas forcément à l’abri tant ils sont habitués, disent-il, aux “décisions complètement déconnectées de la réalité prises par des responsables de passage”.

Cette idée a en fait germé sur le terreau de la politique ultra-sécuritaire que laboure consciencieusement le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy. Il veut des résultats, il lui faut de chiffres. Il l’a répété encore lors de son dernier séjour dans notre île. Cette guerre - qui ne dit pas son nom - contre les étrangers commence à inquiéter au plus haut point et, ici à La Réunion, cela commence à papoter.

Et il y a de quoi ! "Vous êtes les gardiens des libertés de notre République, plus que jamais vulnérable... Alors que des barbares inspirés par un islam dévoyé (menacent) notre pays, aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin de vous. Il vous appartient de ne jamais baisser la garde". C’est ce qu’a dit Nicolas Sarkozy, vendredi à Bièvres, devant les membres du Raid, l’unité d’élite de la police qui célèbre ses 20 ans.

On comprend mieux dès lors la réaction très prompte des élus du Port et la volonté des démocrates d’être vigilant et de “ne pas baisser la garde”.

J.-M.C


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