Ne pas oublier Haïti

2 octobre 2004

Sévèrement frappé par une tempête tropicale, Haïti continue de panser ses plaies. Mais les jours passent et la place accordée à ce pays diminue, voire disparaît, dure “loi” de l’actualité.
Et pourtant, même si les eaux boueuses se sont retirées, découvrant de nouvelles victimes, même si les morts sont enterrés, le problème reste entier pour les Haïtiens et la survie est devenue un combat quotidien. Lorsque l’aide internationale arrive à parvenir aux victimes de la tempête Jeanne, ils sont aussitôt pris d’assaut, quand ils ne tombent pas dans des embuscades en chemin.
Mais comment pourrait-il en être autrement ?
Haïti est le pays le plus pauvre des Amériques, et c’est précisément là que s’abattent des trombes d’eau, à l’endroit où les moyens de prévision et de protection sont les plus faibles. Résultat : plus de 1.300 morts, un millier de disparus - les retrouvera-t-on un jour ? - et plus de 200.000 sinistrés.
C’est dire l’étendue de la catastrophe. Pour sa part, le gouvernement haïtien craint un exode massif. Cela explique un des objectifs de son appel à la solidarité internationale : tenter d’empêcher cet exil en amenant des moyens suffisants pour que les sinistrés puissent envisager un avenir sur la terre où ils vivent.
Aujourd’hui, ce drame se joue loin des caméras du journal télévisé. Cela ne doit pas être un prétexte pour oublier un peuple confronté à une des plus importantes catastrophes humanitaires de notre époque. Gageons que ce sera l’occasion de faire preuve de solidarité.

M. M.


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