Notre bonheur est lié à celui des autres

21 juillet 2005

Au Sud Soudan, la situation alimentaire est dramatique. Les réserves sont épuisées. Quelque 20.000 enfants sont dénutris et doivent être alimentés d’urgence pour ne pas mourir dans les semaines qui viennent.
Non loin de là, 400.000 réfugiés burundais et congolais, regroupés dans des camps, sont confrontés à la famine. Des femmes et des enfants errent dans les rues pour vendre du bois de chauffe qu’ils ont ramassé. Ce travail leur rapporte entre 50 centimes et 1 euro par jour. Insuffisant pour survivre.
Dans un autre pays d’Afrique, le Niger, le fléau de la faim et de la malnutrition ne cesse de s’aggraver. Le Programme alimentaire mondial a besoin d’urgence de 30 millions de dollars pour sauver plusieurs millions de personnes, dont 800.000 enfants.
Quand on entend ces nouvelles grand matin à la radio - en l’occurrence RFI, retransmise par Kanal Océan Indien -, notre journée ne peut se dérouler “normalement”. En effet, comment peut-on se sentir bien à La Réunion quand certains de nos voisins vont si mal ? De même que l’on ne peut pas se dire libre tant que d’autres personnes sont opprimées, notre bonheur est lié à celui des autres.
Voilà pourquoi il est tellement juste et important que des responsables politiques réunionnais et des organisations se battent depuis tant d’années pour que notre île, compte tenu de ses atouts, puisse faire du co-développement régional une de ses priorités. Ce grand projet, lié au développement durable et solidaire de La Réunion, sera-t-il pris en compte par les dirigeants français présents au Sommet des chefs d’État de la Commission de l’océan Indien, aujourd’hui à Antananarivo ?

L. B.


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Témoignages - 80e année


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