Nous n’échapperons pas à notre responsabilité

9 novembre 2009

Lorsqu’on veut tenter d’analyser une situation de la façon la plus objective et la plus exacte possible, il vaut mieux laisser de côté les préjugés, les a-priori et autres appréhensions. Si notre analyse est déterminée par des estimations et sentiments préalables, l’étude des faits tels qu’ils sont risque d’être erronnée.
On en a une illustration à travers certains commentaires et réactions suite aux annonces du chef de l’État vendredi dernier après le Conseil Interministériel de l’Outre-Mer (CIOM). Ces analyses sont dominées par des approches partisanes et politiciennes qui n’offrent aucune perspective ni début de commencement de solution aux problèmes cruciaux des Réunionnais.

Ainsi, l’on a d’un côté ceux qui sont avant tout "pro-Sarkozy", pour lesquels tout ce qu’a annoncé le président de la République est "génial", "excellent", "parfait". De l’autre, on a ceux qui se proclament en priorité "anti-Sarko" et pour lesquels les résultats des États-généraux de l’Outre-mer et du CIOM sont carrément "nuls" et "inutiles" voire "néfastes".

Ces points de vue manichéens et sectaires ("tout est bon d’un côté, tout est mauvais de l’autre") correspondent-ils à la réalité et font-ils progresser des réponses aux besoins de la population réunionnaise en très grandes difficultés ?

En fait, les uns comme les autres ne veulent pas voir que certaines annonces sont la reconnaissance de la justesse de propositions émises depuis longtemps par des Réunionnais et le résultat de luttes populaires en faveur de ces propositions. Ce résultat est donc un encouragement à continuer ces combats dans l’union la plus large des Réunionnais.

Nous devons nous convaincre que ce n’est pas Paris qui règle nos problèmes, et nous on attend, on observe, on commente… C’est à nous de prendre en mains le devenir de notre île. Nous n’échapperons pas à notre responsabilité.

L. B.


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