Nouvelle menace

21 octobre 2005

Mandaté par l’Union européenne pour négocier en son nom au sein de l’Organisation mondiale du commerce, le commissaire européen Peter Mandelson a proposé de diminuer de 70% plusieurs aides attribuées aux agriculteurs européens, et de diminuer de 60% les droits de douane. Et le négociateur des États-Unis d’applaudir des 2 mains, ce qui montre qu’une telle proposition n’est pas de nature à favoriser le développement des pays du Sud. Au contraire, cela ne peut que profiter aux plus puissants avec les conséquences que nous connaissons quotidiennement. Mais au-delà de ce choix idéologique faisant la part belle aux sirènes de l’ultra-libéralisme, on peut s’interroger sur l’impact de telles mesures sur les planteurs à La Réunion.
En tout état de cause, si l’Union européenne suit la proposition de son négociateur, cela veut dire qu’elle est prête à sacrifier ses agriculteurs afin d’obtenir un accord qui pourrait éventuellement profiter à d’autres secteurs de son économie. Or, un tel raisonnement s’est déjà appliqué pour l’industrie textile, alors méfions-nous. Cela montre le peu de cas que l’on peut faire du sort de millions de travailleurs à l’échelle d’un continent.
Devant une telle menace, la mobilisation unitaire de tous les acteurs de notre filière doit rester sans faille. C’est la condition pour qu’une filière employant plusieurs milliers de travailleurs puisse résister à l’offensive de la mondialisation libérale.

Manuel Marchal


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