Nouvelle route du littoral : à quand les sanctions contre les braconniers ?

17 février 2015, par J.B.

Une nouvelle affaire de braconnage met de nouveau le projet de nouvelle route en mer sous le feu des projecteurs. En effet, la semaine dernière, plus précisément dans la nuit de mercredi à jeudi, une équipe d’éco-garde de la Réserve Marine a patrouillé le long de la côte Ouest, de L’Etang Salé à Saint-Leu. La pêche était bonne, à en croire notre confrère du « Quotidien ». Soutenu par les gendarmes, les éco-gardes ont pris sur le fait 6 pêcheurs et saisi 60 kilos de poissons. Plusieurs spécimens ont pu être remis à l’eau, mais des pertes irréversibles sont à signaler.

La conclusion de l’article permet de constater que ces braconniers ne seront pas impunis : « les six braconniers (…) ont fait l’objet d’un procès-verbal transmis au service instructeur, la Direction de la mer. Au regard de la gravité des faits, réprimés par des amendes et la saisie du matériel et du produit de la pêche, la DMSOI a la possibilité de transmettre les dossiers au parquet ».

Voici quelques semaines, d’autres braconniers ont sévi à La Réunion. La masse de leurs dégâts ne se comptait pas en kilos mais en tonnes. En effet, face à la pénurie de matériaux pour le projet de route en mer, des transporteurs peu scrupuleux ont extrait des galets dans des carrières illégales situées en zone protégée. Ce sont donc des dizaines de tonnes qui ont été arrachées à la terre réunionnaise, des dégâts irréparables commis à l’encontre de notre faune et de notre flore. Tout cela pour aller vendre des galets qui sont payés au poids.
Les transporteurs ont été pris la main dans le sac, et les galets ont été jetés dans les travaux préparatoires du chantier de la route en mer. Les faits sont donc constitués et les protagonistes connus : des transporteurs et le maître d’ouvrage, la Région.

Mais apparemment, les gros poissons passent au travers des mailles du filet. En effet, aux dernières nouvelles, le matériel utilisé pour cette opération de braconnage n’a pas été saisi par les autorités, et les galets pas restitués. Comment expliquer qu’un petit pêcheur clandestin soit sanctionné et pas des transporteurs qui braconnent au grand jour ? Une pierre de plus à verser dans le scandale environnemental qu’est la nouvelle route du littoral.

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