On en vient à l’essentiel

31 mars 2006

Nous avions dit que la forme et le contenu de la célébration du 60ème anniversaire de la loi du 19 mars 1946 auraient des conséquences dont on n’a pas fini de mesurer la portée. C’est ce qui est en train de se produire.
Dans un esprit de réconciliation et de fraternité, le but de cette célébration était de sortir de dizaines d’années d’affrontements et de blocages politiques aux conséquences négatives pour La Réunion. Parce que, comme on l’a vu, ces affrontements et blocages politiques bloquent également la recherche de solutions aux problèmes cruciaux du pays, au détriment de tous les Réunionnais, qu’ils soient “de droite” ou “de gauche”, comme l’on dit.
Comme l’ont montré les moments les plus forts de ce 19 mars 2006, la volonté des Réunionnais d’en finir avec ces exclusions, sectarismes et ostracismes du passé est largement partagée. Dans tous les milieux économiques, sociaux et culturels.
On a vu aussi, à ces instants-là, le groupe politique le plus conservateur se mettre à l’écart de ce mouvement de réconciliation. Il a refusé de participer à ces retrouvailles réunionnaises qui nous permettront d’aller de l’avant tous ensemble. Et à la première occasion qui s’est présentée, profitant de la douleur de familles endeuillées, ce groupe a tenté de recréer les conditions de l’affrontement.
Mais La Réunion ne veut plus revivre cela. Et aujourd’hui, le groupe des ultras, plus apte à cultiver des affrontements qu’à résoudre nos problèmes, se trouve de plus en plus isolé. Coupé du peuple. Rejeté par sa propre famille politique.
Aujourd’hui, on en vient à l’essentiel : discuter entre Réunionnais, dans le respect des différences d’opinions, pour travailler ensemble à la construction de notre avenir commun.

L. B.


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