On pouvait prévoir

7 mars 2006

Invité dimanche de l’émission le "Grand Jury" RTL-Le Figaro-LCI, le ministre de la Santé a été interrogé sur la lenteur des services de l’État dans la mise en œuvre de mesure contre la propagation du chikungunya. Voici ce que Xavier Bertrand a déclaré : « personne ne pouvait prévoir ce qui s’est passé à partir du début de l’année 2006. (...) Aucun acteur scientifique ou hospitalier, sur l’île ou ailleurs, n’avait prévu ce qui s’est passé ».

Une affirmation étonnante car s’il est vrai que personne ne pouvait prévoir que selon le dernier bilan officiel, 186.000 personnes seraient touchées par la maladie et 93 seraient décédées entre le 1er janvier et le 26 février, force est de constater que toutes les conditions préalables à la catastrophe sanitaire étaient réunies.

D’ailleurs, les appels n’ont pas manqué dès lors qu’il apparaissait que le chikungunya devenait une menace sérieuse pour notre société. Et le 10 novembre dernier, le ministre de la Santé était le destinataire d’une lettre de la sénatrice Gélita Hoarau.

Mais ces différents appels n’ont pas, semble-t-il, été entendus à leur juste mesure. Pourtant, dès le mois de novembre, tout laissait à penser que la catastrophe sanitaire était prévisible.

M. M.


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