On prend date

4 février 2008, par LB

Samedi dernier, pour la énième fois, “Témoignages” a attiré l’attention sur l’événement très important d’aujourd’hui à Versailles, près de Paris. Les sénateurs et députés de France et d’Outre-mer seront réunis en congrès pour voter - ou non - une réforme de la Constitution française qui ouvrirait la porte à l’adoption prochaine par la majorité parlementaire du traité constitutionnel européen dit “de Lisbonne”.
Or, ce week-end, la quasi totalité des médias n’ont pas dit un mot de cet événement ; rien du tout, une véritable chape de plomb. Ce mutisme n’est pas innocent car tous ces médias savent parfaitement que la question posée aujourd’hui aux parlementaires n’a rien de formel et que leur réponse aura des effets très graves sur notre vie quotidienne, si c’est “oui”.

En effet, si plus de 3 parlementaires sur 5 acceptent cette réforme constitutionnelle française, ils priveront le peuple d’un droit républicain fondamental : celui de dire par un référendum s’il est d’accord ou non avec un traité européen qui encadrera toutes les lois françaises.
D’autre part, ils pousseront la grande majorité des habitants de France et d’Outre-mer dans une impasse : celle d’une Europe soumise aux règles de l’Organisation mondiale du commerce et de la « concurrence libre et non faussée ». Avec des services publics de plus en plus marchandisés.

Beaucoup d’élus, de responsables politiques et de candidats aux élections du 9 mars ne parlent pas plus que les médias de cet événement. Ils font les jolis cœurs avec de belles promesses électorales en cachant le coup de poignard qu’ils préparent.
Si ce lundi à Versailles cette réforme passe, on verra la casse. C’est pourquoi nous prenons date.

L. B.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • A priori chèr journaliste vous ne devez lire que témoignages car pour ne citer que le journal de l’île cela fait des jours et des jours que bruno testa écrit sur ce déni de démocratie qui consiste à ratifier par voie parlementaire un traité rejeté par voie référendaire.


Témoignages - 80e année


+ Lus