On savait... et on n’a rien fait

30 juillet 2005

De tous les problèmes que nous allons connaître dans les années à venir, quel sera avec certitude le plus grave ? Compte tenu des données fournies actuellement par les scientifiques, sans aucun doute possible, ce sera le fait que des millions de personnes dans notre région seront victimes de malnutrition. En effet, "le changement climatique menace d’accroître le nombre d’affamés dans le monde en réduisant la surface des terres agricoles". Et l’Afrique australe sera particulièrement touchée. (voir ci-contre)
Ces personnes vivant près de nous souffriront de famine et risqueront de mourir de faim si l’on n’anticipe pas sur cette tragédie et si l’on ne fait pas tout ce qui est nécessaire pour l’empêcher. Elles seront ainsi privées du premier de tous les droits de tout être humain : le droit de vivre.
Si nous ne voulons pas être égoïstes ni nombrilistes, si nous avons une vision réunionnaise et mondiale mais aussi régionale de notre avenir, ce problème ne peut nous laisser indifférents. Soyons donc différents des “responsables” de toutes sortes qui ont laissé se dérouler - comme par exemple au Niger aujourd’hui - un processus aux conséquences tragiques, alors qu’ils savaient ce qui allait se passer. On savait, l’alerte a été sonnée... et on n’a rien fait.
Faire tout ce que nous pouvons avec tous nos partenaires pour contribuer à éviter un tel fléau est le premier de nos devoirs. Voilà pourquoi il est important de soutenir et d’amplifier une démarche comme celle qui a été tracée lors du récent Sommet de la Commission de l’océan Indien. (voir “Témoignages” de lundi dernier) Comment ? En prendre conscience pleinement, y réfléchir, l’étudier, en débattre avec d’autres et agir ensemble contre les causes profondes du mal, pour des solutions d’urgence efficaces et pour un co-développement durable.

L. B.


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