On se calme et on reste ferme

21 avril 2006

Hier matin, sur les ondes de K.O.I., un auditeur s’en est pris en des termes très violents et méprisants aux dockers du terminal conteneur du Port, qui étaient en grève depuis le mardi de la semaine dernière. Les travailleurs demandaient qu’ils ne soient plus sous la coupe de la représentante des patrons qui pratiquait à leur égard un harcèlement moral inacceptable. Jean-Max Hoarau a répondu fort justement à ce monsieur qu’il devait essayer de comprendre ce qui se passait.

Si des travailleurs se mettent en grève - et perdent donc des sous -, c’est qu’ils n’ont pas d’autre solution pour faire respecter leurs droits et leur dignité. Si on les avait écoutés dans le cadre du nécessaire dialogue social, on n’en serait pas venu là. À noter aussi que, contrairement à ce qu’a répété RFO, l’économie réunionnaise n’était pas "totalement paralysée" car les dockers ont pris soin, tout au long du conflit, de veiller à ce que les produits périssables puissent être livrés à leurs destinataires. Si ce ne fut pas le cas, les responsables en sont les patrons qui ont refusé toute discussion pendant dix jours et ont laissé pourrir la situation en ne récupérant pas les conteneurs disponibles, comme celui aux plants de muguet.

Finalement, l’accord signé hier entre les patrons et le syndicat CGTR montre que les grévistes avaient raison. La chef de service mise en cause aura un autre emploi avec son patron.
Certains ont essayé de discréditer les travailleurs. Or ceux-ci ont lutté pour faire avancer des valeurs nobles, comme le respect des personnes et le dialogue social. Alors, que les premiers se calment. Et que les autres restent toujours fermes !

L. B.


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