Oui !

8 août 2005

Dans le monde entier, il y a toujours eu des gens pour prêcher la résignation aux populations exploitées et opprimées. Ils leur faisaient croire que l’on ne peut rien faire pour abolir la misère et l’injustice, qu’il y aura toujours des riches et des pauvres, qu’il vaut mieux accepter son malheureux sort sur Terre jusqu’à notre mort en espérant que l’on connaîtra le bonheur éternel dans un monde surnaturel, grâce à l’intervention magique d’un être transcendant et bon. Cette croyance est entretenue par une idéologie conservatrice au service des intérêts des classes dominantes. Selon celle-ci, l’être humain est mauvais par nature et l’on ne peut pas y changer grand chose ; de même, les rapports sociaux sont “naturels”, donc immuables ; ou encore, seule la compétition entre les individus et les groupes est facteur de progrès. D’ailleurs, le progrès est avant tout d’ordre matériel, le but principal de la vie étant de posséder toujours plus.
Cette culture de la résignation et du laisser-faire a toujours et partout été combattue par des personnes et des organisations persuadées du contraire. Persuadées que l’être humain et les sociétés sont, comme toute réalité, traversés par des contradictions qui peuvent être des facteurs de progrès grâce à la lutte. Du progrès dans les conditions de vie bien sûr mais également dans d’autres domaines, comme la qualité de notre vivre ensemble. L’Histoire nous montre laquelle de ces deux conceptions de l’existence tend vers le vrai et le bien pour tous.
C’est pourquoi nous vous recommandons la lecture du dernier article de Riccardo Petrella dans “le Monde diplomatique” de ce mois. En effet, ce professeur de l’Université catholique de Louvain plaide pour "un contrat social mondial fondé sur l’aspiration de toute personne et de tout peuple à la dignité, à la justice, à la liberté et à la paix". Selon lui, "pour abolir la pauvreté, changer le monde, c’est possible !". Nous disons : oui !

L. B.


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