Paradoxes

26 juillet 2004

La base de la décentralisation, c’est donner aux élus plus de responsabilités, afin qu’ils puissent prendre les décisions les plus favorables pour leur population, au vu de la situation dans laquelle se trouvent leurs collectivités.
Chacune et chacun comprend bien que cette décentralisation est indispensable, sous peine que des décisions injustes ou injustifiées soient prises par Paris. Ce ne sont pas les exemples qui manquent, notamment à La Réunion, pour illustrer ce cas.
Mais le partage des responsabilités, pour être juste, doit être concerté. Ce ne fut pas le cas puisque, même en ayant organisé des “Assises régionales des libertés locales”, le gouvernement s’est purement et simplement assis sur les demandes des élus. Et leur a infligé la gestion de dossiers qu’ils ne demandaient pas : RMI, TOS, routes etc.
Ce fut le premier paradoxe : sous couvert de “concertation”, il n’y a eu aucun dialogue.
Bon gré mal gré, le dossier a suivi son cours. Le projet a été amendé, modifié, transformé... Non au vu des déclarations des associations d’élus, mais au vu des rapports de forces politiques établis depuis les élections régionales et cantonales.
Deuxième paradoxe : le gouvernement a bâillonné les parlementaires. L’utilisation du 49-3 est diamétralement opposée à la philosophie de la décentralisation. Une attitude contradictoire de ce gouvernement, qui, si elle ne mettait pas en péril grave le développement des collectivités, serait du plus haut comique...

D. B.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus