Pas de hasard

24 septembre 2004

On aurait tort de croire que la catastrophe que vient de subir Haïti est un accident malheureux. Depuis 1998, les événements climatiques se succèdent. Cette année-là, plus de 1.000 personnes étaient emportées par deux cyclones. 2000, 2002 et 2003 furent également des années meurtrières. Mais en 2004, une étape est franchie avec 1.220 morts en mai-juin derniers et un bilan encore plus lourd avec le passage de l’ouragan Jeanne.
Il est difficile d’implorer la fatalité quand on sait qu’Haïti est un des pays les plus démunis du monde, une île aux forêts détruites par le déboisement. C’est dire dans quel état de vulnérabilité se trouve le pays.

Coïncidence. Au lendemain de la catastrophe, 50 chefs d’État et de gouvernement se réunissaient pour élaborer des méthodes plus efficaces d’aide au développement. À cette occasion, le président brésilien avait déclaré que "l’arme de destruction massive la plus meurtrière est aujourd’hui la pauvreté". Et de se fixer comme objectif de réduire significativement le nombre de personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour d’ici 2015.
Mais ce qui arrive à Haïti montre que cette échéance pourrait paraître encore trop éloignée. Combien seront-ils, ces pauvres, à subir sans protection les conséquences dramatiques des changements climatiques les prochaines années ?

M.M.


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Témoignages - 80e année


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