Personne n’oublie qu’ils sont à l’UMP

17 avril 2012, par J.B.

Le week-end dernier, trois meetings ont été les temps forts de l’actualité politique en France. Samedi à Marseille, le Front de gauche a rassemblé plus de 100.000 personnes. Performance équivalente le lendemain pour François Hollande à Vincennes tandis qu’à la même heure, l’UMP était la seule à croire que 100.000 personnes s’étaient tassées sur la place de la Concorde pour le meeting de Sarkozy.
Le déroulement du meeting de Sarkozy était étonnant. Au départ, il n’était pas prévu. Il fut organisé en catastrophe pour tenter de faire un pendant au rassemblement pour François Hollande à Vincennes. Le décor était tout aussi surprenant avec une représentation de l’Assemblée nationale derrière l’orateur. Quant au déroulement, il a montré un grand communicant aux abois qui décide de s’exprimer une demi-heure avant l’horaire prévu pour tenter de passer avant François Hollande sur les chaines d’information en direct. Tout cela sent l’improvisation de dernière minute. Alors, les soutiens se délitent, les rats vont-ils quitter le navire en pleine tempête ?

À La Réunion, où sont les soutiens de Sarkozy ? Force est de constater que leur niveau de mobilisation est loin de celui des militants des forces du changement. Où sont ceux qui sont venus affirmer clairement leur soutien à Nicolas Sarkozy et à ses ministres le 4 avril dernier ? Un fait est révélateur. Alors qu’une délégation a demandé hier à être reçue par Didier Robert, président de la Région, il lui a été répondu que ce dernier n’était pas à La Réunion à en croire Réunion Première. Mais qu’y a-t-il donc de plus important pour Didier Robert que d’enchaîner les meetings de soutien à Sarkozy à La Réunion à moins d’une semaine du premier tour de la présidentielle ? Si à La Réunion l’UMP voulait montrer qu’elle n’y croit plus, elle ne pourrait pas faire mieux.

Cette attitude ne fera pas oublier tous les dégâts que les amis de l’UMP ont infligés à notre pays au cours de cinq dernières années, et notamment le représentant de Sarkozy à La Réunion, Didier Robert. Tout le monde se souvient qu’en tant que député, il a voté toutes les lois antisociales de ce gouvernement, à commencer par la suppression de la retraite à 60 ans. Il a affiché une solidarité de tous les instants à Sarkozy et il a bénéficié du soutien du gouvernement pour prendre la Région avec la complicité de Vergoz. Il a obtenu de Sarkozy le désengagement de l’État dans le chantier du tram-train, et le transfert sur les Réunionnais de la totalité du coût des aléas d’une route en mer impossible à réaliser. Il s’est même vanté en janvier dernier d’être aux premières loges des vœux de Sarkozy à l’Outre-mer en Guyane. Il est clair qu’à La Réunion, à l’UMP ils ne croient plus à la victoire de Sarkozy. Mais il est tout aussi clair que personne n’oublie qu’ils sont à l’UMP, aux côtés de Sarkozy.

J.B.

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Messages

  • Et alors c’est une tare d’etre ump ?
    Regardez un peu ailleurs en Espagne, au Portugal, en Grece, en Italie et vous constaterez que nos gouvernants se sont bien debrouilles.
    Vous, les gauchistes, etes des ingrats et vous serez decus !

    • C’est bien panique à bord à l’UMP pour que vous utilisiez de tels arguments... l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Grèce sont dans de très graves difficultés parce qu’elles ont mis en place des plans de rigueur. En France, c’est aussi la rigueur. Le résultat, c’est l’aggravation de la situation.

  • C’est vraiment du grand n’importe quoi votre article !
    Vous y étiez à la Concorde ? Moi, j’y étais et nous étions bien plus que 120 000 ! Place bondée, rues adjacentes et parrallèles bondées !

    Votre bêtise, votre haine vous perdra

    • Toutes les agences de presse, y compris l’AFP, ont estimé l’affluence à quelques dizaines de milliers de personnes. Les seuls qui ont cité 100 000 et plus, ce sont des membres de l’UMP. C’est un fait que vous confirmez.

  • Pourquoi cette haine ?
    Réfléchisserz : si Mr Sarkozy n’avait pas eu le courage de supprimer la retraite à 60 ans, que serait devenu à terme notre régime de retraite ? Ne croyez-vous pas que pour un homme politique, il est plus agréable et plus facile de donner que de supprimer ? Mais comment, à terme, aurait-on pu payer les retraires ?

    Notre président a fait montre de beaucoup de courage. Aujourd’hui les socialistes (même ceux de F. Hollande !) l’admettent : ils ne reviendront pas sur cette réforme et au contraire allongeront le temps de travail lorsqu’il faudra le faire en 2018 en votant une retraite à 65 ans, comme presque partout en Europe.
    Comparez l’âge de retraite partout en Europe : http://bit.ly/bnL1iy
    et réflechissez !

    • Où voyez-vous de la haine dans cet article ? Il ne fait que rappeler des décisions prises par le gouvernement et sa majorité parlementaire au cours des 5 dernières années.

      Les gains de productivité sont tels qu’ils permettent largement de financer le maintien de la retraite à 60 ans, mais ces gains ne sont pas équitablement partagés car ils bénéficient avant tout à la clientèle électorale traditionnelle de l’UMP.

  • Bizarre ! Croyez-vous vraiment ce que vous dites ?
    Quand ça vous arrange, il y a des gains de productivité qui permettent LARGEMENT de financer le maintien de la retraite à 60 ans...

    Dans Challenges (magazine se situant à gauche, n’est-ce pas ?), il est dit tout le contraire : http://bit.ly/HPv0Mc

    Dans Marianne (à gauche, n’est-ce pas ?) :
    "Les Français ont choisi d’utiliser leurs gains de productivité sous la forme d’une réduction du temps de travail, de vacances plus longues, d’une couverture maladie universelle, de l’accès gratuit à l’université et aux services de garde d’enfants, ainsi que d’une plus grande égalité dans la redistribution des revenus."

    On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre....

    Pour conclure un article paru sur AgoraVox (à gauche, n’est-ce pas ?) : http://bit.ly/dbO2QV

    "Chacun peut ensuite avoir ses convictions politiques, mais utiliser cette chose que l’on ose appeler un indicateur["de gain de productivité" : note de la rédaction] dans un argumentaire, dans un sens comme dans l’autre, est soit une énorme erreur soit un honteux mensonge"


Témoignages - 80e année


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