Place à des objectifs concrets

17 novembre 2014, par J.B.

Les frustrations s’accumulent sans qu’aucun problème n’est réglé. Pendant ce temps, on nous bassine a longueur de journée d’élections et de candidature. Pour quels objectifs concrets ?

Les planteurs de canne n’ont plus accès aux avances qu’ils pouvaient attendre de la banque. Dès lors, les dossiers d’épierrage ou de replantation se font rares. En cause, les incertitudes quand à l’avenir de la filière, après 2017. Les déclarations du Président de la République n’ont abouti à rien. Les derniers débats sur le fléchage des fonds alloués à l’agriculture dans le budget 2015 sont symptomatiques de l’absence de solution durable.

Les maires se plaignent de la baisse des dotations qui leur sont allouées par l’Etat de façon naturelle. Yvan Dejean a donné des chiffres précis lors de la dernière conférence de presse du PCR. Ce sont des millions en moins dans l’économie réunionnaise. De mémoire, c’est même la première fois qu’il est procédé à une telle ponction de manière unilatérale par les pouvoirs centraux. Devant la grogne légitime des maires, le gouvernement cherche des compensations sur le dos de la population. C’est un mensonge quand on dit qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts, en 2015.

La semaine dernière, deux autres informations sont venues agrémenter le cortège de plaintes. Le syndicat des locataires CNL, par la voix de son porte-parole, Eric Fontaine, a mis sur la table les problèmes que rencontrent les Réunionnais dans leurs logements. En particulier, il a déclaré que les dettes des résidents dépassent les 20 millions d’euros. C’est le signe de l’aggravation sociale. La CCIR et les petits commerçants ont tenu une conférence de presse pour demander de mettre fin à l’expansion de la grande distribution.

Tous ces problèmes qui engendrent des frustrations incalculables ont un point commun : l’absence de solution politique. Les maires sont en premières lignes. La canne est une production agricole et un secteur économique historique dans 23 communes. La 24e, le Port, est la pièce maîtresse de l’industrialisation de la filière. Les maires ne peuvent se satisfaire de la fiscalité actuelle qui pénalisent les populations les plus pauvres. Ce sont encore les maires qui sont responsables de l’aménagement du territoire et donc de l’implantation des équipements structurants, comme des grandes surfaces. En un mot, les maires ont tort de passer leur temps à faire de la politique politicienne au lieu de se réunir et élaborer des principes, procédures et objectifs.

L’échec successif des opérations organisées par Didier Robert et ses amis sont suffisamment éloquents pour qu’enfin on change de mentalité. On ne calmera pas les frustrations par des contrats ou des opérations médiatiques. Vite, des objectifs concrets comme le propose le PCR.

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