Plainte et complainte : les 2 mamelles de Com’Com

10 septembre 2011, par J.B.

Didier Robert s’est plaint qu’on lui « manque de respect » et a décidé de « porter plainte ». Il y a quelque chose d’étrange et d’enfantin chez cet homme politique qui se targue d’être « diplômé de Sciences Po ». Mais de quoi se plaint-il ?

Sa principale activité, c’est sa com’. Depuis 18 mois qu’il préside l’honorable institution qu’est le Conseil régional, nous assistons à une débauche de com’ inégalée dont la facture mériterait d’être connue. Car il est en même temps l’ordonnateur de la dépense et le bénéficiaire. La tâche ne doit pas être si difficile au point de manquer sérieusement de respect aux élus de l’opposition quand il refuse de leur donner les informations réclamées.

Auparavant, l’activiste de la transparence était Mme Couapel. Rappelez-vous de toutes ses frasques. Mais Com’Com a réussi à la réduire au silence en échange d’un strapontin. Il ne nous reste plus que la Chambre régionale des Comptes pour dire si le bon fonctionnement de l’institution souffrirait ou bien se trouverait entravé sans le sitcom quasi permanent de Com’Com. Le président ne communique jamais sur les souffrances de la population et ne débat jamais démocratiquement les solutions que la Région devrait y apporter. La crise, il ne connaît pas ! La rigueur et l’austérité, ce sont mots maudits, selon son ami Sarkozy.

La Région a eu comme compétence essentielle la « coordination de la politique économique ». L’INSEE déclare que nous sommes en pleine récession économique. Com’Com ne dit pas un mot sur l’aggravation de pénurie d’emplois et de logements. Silence aussi sur les prix des biens et services qui flambent. Là, le manque de respect est évident vis-à-vis de la population qui souffre.

Il a été parlementaire, mais toujours « parlementaire en mission ». Il a voté la suppression de la retraite à 60 ans. Il ne s’est jamais expliqué sur ce vote. N’est-ce pas là un manque de respect total vis-à-vis de toutes les générations qui vont subir cette décision personnelle ? Curieusement, il n’a éprouvé aucune nécessité de faire la com’. Ce triage relève bien d’un choix qui exprime un intérêt personnel. N’y a-t-il pas confusion de genre ? Et jusqu’où peut-il aller dans le pillage des fonds publics pour faire de la com’ ?

En fait, quand il se plaint et veut porter plainte, il fait de la com’ pour masquer ses propres turpitudes, à savoir le manque de respect dans la fonction de président de Conseil régional. Si bien qu’on peut affirmer sans risquer une plainte que plainte et complainte sont les 2 mamelles de Com’Com, celles qui lui procurent tellement de satisfactions et de plaisirs.

J.B.


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