Poste en danger

21 août 2004

À La Réunion, tout le monde peut constater que le service public de La Poste souffre de sous-équipement et de sous-effectif. Pour que les Réunionnais soient considérés comme des citoyens à part entière de la République, ils doivent pouvoir disposer du service public postal que tout citoyen est en droit d’attendre. Cela implique un rattrapage en termes d’effectifs et d’équipements.
Or, si la réforme libérale de La Poste se met en place, c’est la porte ouverte à une aggravation d’une situation déjà dramatique à La Réunion.
Certes, ce projet dévoilé par “Le Parisien” ne concerne pour le moment que l’hexagone. Du moins selon les officiels. Mais les Réunionnais et en particulier les agents de La Poste savent que des fermetures de bureaux ont déjà été tentées et programmés.
De plus, les promoteurs de ce projet risquent de s’appuyer sur la jurisprudence de l’arrêt du Conseil constitutionnel concernant les T.O.S., affirmant que la décentralisation doit se faire dans les mêmes conditions à La Réunion qu’en France. Alors c’est le risque de voir les Réunionnais privés du droit à ce rattrapage.
Dans ce cas, les conséquences seront autrement plus dramatiques ici qu’en France, en raison de la croissance démographique dans notre île. Les auteurs du verrou constitutionnel et du recours contre la prise en compte de nos spécificités dans la loi de décentralisation ont-ils pensé à cela ?

M. M.


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