Pou kosa é pou kisa ?

27 juin 2006

Le “JIR” d’hier, nous apprend qu’il y a une "progression rapide du nombre de Réunionnais soumis à l’impôt sur la fortune" (ISF). Ceux-ci sont passés de 900 personnes en 2003 à plus de 1.227 l’an dernier. Et encore, affirment les responsables des services fiscaux à notre confrère, "sans fraude ni omission", on trouverait dans notre île bien plus que 1.200 foyers possédant une fortune supérieure à 750.000 euros.
Le “JIR” continue : "La Réunion, connue pour ses forts taux d’érémistes et de chômeurs, se distingue aussi par la progression particulièrement rapide du nombre de ses contribuables soumis à l’ISF".

S’il est clair que l’on a là une nouvelle illustration du fort taux de croissance de l’économie réunionnaise - chose dont on ne peut que se réjouir -, ce dynamisme, dans les conditions actuelles, accentue le clivage entre les deux mondes de notre île.
Demeure donc la question essentielle : à quoi et à qui sert cette croissance ?

À l’heure où - face à des défis considérables - La Réunion doit s’engager dans une politique de développement durable, celle-ci ne peut s’envisager qu’avec le concours de tous. Solidarité au niveau institutionnel (France et Europe) mais aussi solidarité entre Réunionnais. C’est une condition essentielle pour améliorer notre vivre ensemble.
Les chiffres cités plus haut montrent qu’il y a de l’argent ici. Il nous importe donc de réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour que ces capitaux s’investissent à La Réunion dans des projets profitant à tous les Réunionnais. Comment mobiliser ces fonds pour aider à répondre au mieux aux besoins de notre île ? Voilà un débat qui devrait nous préoccuper tous.

L. B.


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