Pour assouvir ses ambitions démesurées, le président UMP du Conseil Régional mouille le préfet et ses collaborateurs

16 juillet 2013, par J.B.

Le Président de la Région a fini par trouver un coin pour se caser aux prochaines municipales. Il sera au Tampon, sur la liste de Nathalie Bassire. L’annonce a été faite, dimanche dernier. Mais, comme toujours, quand on lui tend un micro, il parle beaucoup. Et, on apprend de bien belle.

Par exemple, répondant à une question concernant la route du littoral, il met le Préfet et les services de l’Etat dans sa poche et les utilise pour s’opposer au gouvernement et ses ministres.

Dans cet extrait du "JIR", il précise : « Le projet de la nouvelle route du littoral arrive en phase finale avec un début des travaux programmé en octobre de cette année (....) Sur ce projet des moyens colossaux ont été mobilisés et ce projet, celui que nous avons validé, est le plus abouti techniquement, le plus réaliste au plan budgétaire, le plus pertinent pour l’activité et l’emploi local, le plus respectueux de l’environnement. La décision sur les dernières dérogations appartient au ministre de l’Écologie, à son homologue des Transports. Je connais, pour ma part, l’attachement et la volonté exprimés par les services de l’État en faveur du nouveau projet de la route du Littoral et je suis de ce point de vue extrêmement confiant  »

Didier Robert a baladé tout son monde depuis plusieurs années, en modifiant le projet initial, le rendant impossible à réaliser. Au début du nouveau mandat présidentiel, il a bien essayé une opération de séduction auprès de Matignon. Il a envoyé son ambassadrice Jacqueline Fareyrol en audience auprès du Premier ministre Ayrault, en présence de Lurel. Le gouvernement n’a pas voulu rentrer dans ses combines. Il changea de posture et devint virulent vis à vis du ministre des Outre-mer.

Aujourd’hui, il sait que son projet n’est pas réalisable, alors il commence par jeter le discrédit sur le gouvernement qu’il accuse en ces termes : « Pour moi, ce projet a désormais valeur de test : nous allons très vite savoir qui sont ceux qui travaillent pour La Réunion et qui sont ceux qui s’opposent au développement de notre île ».

Justement, sur ce point, il a cassé le précédent projet, déjà financé, rendant impossible le nouveau car trop éloigné des termes de l’enquête d’utilité publique. Espère-t-il un revirement du gouvernement en mouillant le préfet et les services de l’Etat ?

J.B.


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