Pour l’identité culturelle réunionnaise

22 mai 2006

Le 20 décembre 2002 - tout un symbole pour nous ici à La Réunion -, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) a proclamé le 21 mai “Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement”.

C’est l’occasion de rappeler la grandeur de cette cause. En particulier pour les populations de l’Outre-mer, qui ont été victimes d’une assimilation destructrice de leurs richesses culturelles.
D’où l’importance de l’appel lancé le 18 novembre 1999 à Nouméa (Kanaky) par Marie-Claude Tjibaou et Paul Vergès « pour la sauvegarde de la diversité culturelle et contre l’uniformité appauvrissante ; pour la reconnaissance et l’expression des cultures dites minoritaires ; pour que la mondialisation du marché n’étouffe pas la dimension universelle de toute culture humaine ».

Le 18 mars dernier, lors de la cérémonie organisée à la Région pour célébrer le 60ème anniversaire de l’abolition du statut colonial de notre île et des 3 autres « vieilles colonies », Paul Vergès a notamment déclaré qu’« à présent il faut aller plus loin que les acquis de la loi du 19 mars 1946 » et que « pour mettre La Réunion sur la voie d’un développement durable dans le contexte de la mondialisation des marchés, nous devons défendre notre diversité culturelle ». Il a rappelé que ce combat est soutenu par la République et par l’UNESCO. Et le président de la Région de conclure : « la décolonisation ne sera réussie que si est respectée notre identité culturelle propre ».
Au nom de l’État, Jean-Louis Debré, président de l’Assemblée nationale, a reconnu « la légitimité » de ce combat. Ce sera la grande œuvre de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise.

L. B.


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