Pour sortir de la barbarie

7 juin 2008, par LB

Une vraie catastrophe. Nos craintes émises jeudi sur un Sommet de Rome “arrangé” se sont hélas confirmées. Les représentants des 193 États membres de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont pris une décision lamentable à la fin de leur conférence dans la capitale italienne : diminuer de moitié, d’ici 2015, le nombre de personnes qui souffrent de la faim.
Concrètement, cela signifie que l’autre moitié - près de 500 millions d’êtres humains - est froidement condamnée à souffrir de la sous-alimentation, voire à mourir de faim.

Mais comment une telle ignominie est-elle possible ? Seulement 6,5 milliards de dollars de dons ont été promis à la FAO pour lutter contre la faim et la pauvreté, alors que l’ONU réclame un effort financier de 15 à 20 milliards de dollars par an pour augmenter la production alimentaire d’ici 2030.
Or, ces derniers mois, lors de la crise immobilière états-unienne, les affameurs de l’humanité ont été capables de trouver 1.000 milliards de dollars pour sauver les banques et leurs actionnaires, qui accumulent leurs profits colossaux en dormant. Ces spéculateurs-voleurs consacrent chaque année la même somme - 1.000 milliards de dollars - aux dépenses militaires mondiales.
Nul doute : on va vers de nouvelles émeutes de la faim (notre photo). Passage obligé pour sortir de la barbarie.

L. B.


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