Pour un partenariat cohérent et loyal

2 décembre 2004

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La mondialisation ? Tant que les conséquences ne sont pas visibles dans la vie quotidienne, le mot reste un concept vague. Mais le danger, lui, est bien réel. Mahmood Cheeroo, secrétaire général de la Chambre de commerce de Maurice, dans un entretien au journal “L’Express”, tire la sonnette d’alarme. Les trois piliers du développement économique mauricien que sont le sucre, le tourisme et le textile des zones franches sont menacés de mort.
Le sucre exporté vers l’Union européenne sera frappé d’une diminution des prix. Le textile va faire les frais d’un démantèlement des quotas tandis que le tourisme, malgré de forts investissements, est lui aussi touché de plein fouet. À cela s’ajoute le prix du pétrole, qui, au final, grève la compétitivité de l’industrie mauricienne...
Ce dynamisme mauricien, longtemps vanté, est lui aussi victime de la mondialisation alors même que nos voisins avaient évité, selon la formule consacrée, de “mettre tous leurs œufs dans le même panier”. Face à ce danger, les Mauriciens ne restent pas les deux pieds dans le même sabot et essaient d’imaginer une “sortie par le haut”, grâce notamment aux TIC.

Et nous ? Il serait illusoire de croire que notre appartenance à l’espace européen et français constitue un bouclier protecteur contre les effets de la mondialisation. Si personne ne détient l’arme absolue, la condition sine qua non est d’imaginer un partenariat cohérent et loyal entre les acteurs réunionnais, les instances gouvernementales et européennes. Ce n’est qu’à cette condition que nous pouvons espérer relever les défis qui nous attendent.

S. D.


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