
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
3 mai 2022, par
L’accompagnement des élèves « autrement capable » est érigé en priorité par les gouvernements successifs. Mais la réalité est loin d’être rose. C’est toujours un parcours du combattant pour obtenir l’aide humaine et, pour les personnels, toujours plus de précarité.
Les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) aident les enfants porteurs de handicap, ou présentant un trouble de santé invalidant, à s’intégrer dans leur environnement scolaire. Un AESH peut apporter une aide individuelle, mutualisée ou collective (classe Ulis). Il intervient dans les écoles, collèges et lycées qu’ils soient publics ou privés sous contrat. L’AESH suit l’élève dans tous ses déplacements liés à l’école comme les sorties, les voyages scolaires et les stages. Il participe aux réunions concernant l’élève au même titre que l’équipe éducative. La mise en place et le suivi du projet personnalisé de scolarisation (PPS) font également partie de ses missions. La durée d’attribution d’un accompagnant peut varier selon le profil et les difficultés de l’élève.
Pour faire appel à un AESH, vous devez déposer un dossier auprès de la Maison départementale des personnes handicapées MDPH. Dans le cadre du Projet personnalisé de scolarisation (PPS), l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH propose des modalités d’accompagnement en fonction des besoins de l’enfant. C’est la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui prend la décision d’accorder ou non l’accompagnement. Le délai de réponse est en moyenne de 6 mois mais varie selon les demandes. Mais surtout la constitution du dossier relève d’un parcours du combattant. Le dossier ne peut passer en commission que s’il est complet et le seul lieu pour le déposer est à Saint-Denis. Les attributions sont faites selon les disponibilités. Il est fréquent qu’un élève habitant Saint-Pierre par exemple se voit proposer un accompagnement ou une structure spécialisée située à Sainte-Marie. On n’a jamais su combien il y a avait d’élèves sans solution tous les ans.
Un statut d’accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) a été créé à la rentrée scolaire 2014 par la circulaire 2014-083 du 8 juillet 2014, et par le décret 2018-666 du 27 juillet 2018. Ces deux textes fixent les conditions de recrutement et d’emploi des AESH : recrutés directement par l’Éducation nationale, ces professionnels de l’accompagnement peuvent obtenir un CDI après avoir exercé six années en CDD. En janvier 2016, un diplôme dédié a également été créé : le DEAES, Diplôme d’État d’Accompagnant Éducatif et Social, de niveau V (équivalent CAP). Ce diplôme ouvre la voie à un ensemble de métiers d’accompagnants, dont celui d’AESH. Il est également possible de devenir AESH en disposant d’un diplôme ou d’une expérience dans le domaine de l’aide à la personne ou de l’inclusion scolaire. Ce métier est aussi accessible sans avoir de diplôme spécifique, en bénéficiant d’un contrat unique d’insertion (CUI) ou d’un contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE). « Après avoir effectué plusieurs contrats de 6 mois renouvelables (jusqu’à 24 mois), ils bénéficient d’une formation d’adaptation à l’emploi de 60 h et d’une seconde formation de 60 h en lien avec leur projet professionnel, pour un contrat de 24 mois », précise l’ONISEP. « Au bout de 2 ans, ils peuvent être recrutés sous le statut d’AESH et bénéficient d’une préparation au diplôme d’état d’accompagnant éducatif et social (DEAES) ».
La durée annuelle de travail est de 1 607 heures pour un temps complet, réparties sur 41 à 45 semaines. Les AESH sont en majorité à temps incomplet. Le nombre de semaines travaillées, supérieur aux 36 semaines de l’année scolaire, est destiné à reconnaître l’ensemble des activités réalisées par les accompagnant·es dans l’exercice de leurs missions, au-delà des seuls temps d’accompagnement. Les 5 semaines permettent de reconnaître les temps connexes d’activités préparatoires, de réunions, de formation, qu’ils aient lieu pendant ou hors temps scolaire. En cas de formation longue, le contrat peut prévoir jusqu’à 45 semaines travaillées. Le décret n°2021-1106 du 23 août 2021 met en place une nouvelle grille de rémunérations à compter du 1er septembre 2021. Par exemple, une AESH est en CDD à l’indice 348 et travaille à 62 %. Son salaire sera de 348 x 4,69 € x 62 % = 1012 € bruts / mois, soit 812 € nets / mois. La rémunération des AESH n’est pas à la hauteur du service que ces agent·es apportent au bénéfice de l’école inclusive et de la scolarisation des élèves en situation de handicap. Ils et elles pâtissent à la fois de temps de travail très bas et d’indices de rémunération au minimum de la Fonction publique. Selon l’INSEE, on est considéré comme pauvre en France quand on perçoit des revenus mensuels inférieurs à 885 € ou 1 063 €, selon qu’on utilise le seuil de pauvreté fixé à 50 % ou 60 % du niveau de vie médian. Si le ministère a refondu la grille de rémunération, ce coup de pouce reste bien insuffisant !
Il faut se battre à l’Assemblée nationale pour améliorer les conditions d’accès pour les parents en créant un droit opposable. Et à coté, il faut créer un statut de fonctionnaire à part entière pour les AESH. Cela compte bien plus que les gesticulations inutiles de certains sortants qui ont peur pour leur niveau de vie.
« C’est proprement ne valoir rien que de n’être utile à personne. » René Descartes
Nou artrouv’
David Gauvin
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