Pour une alliance des peuples du monde

15 décembre 2009, par LB

Ce soir, trois élus Réunionnais — Paul Vergès, Gélita Hoarau et Élie Hoarau — se rendent au Sommet mondial de Copenhague pour apporter leur contribution aux solutions d’urgence et profondément transformatrices indispensables face aux graves problèmes générés par le bouleversement climatique. Ils ont été désignés par des instances — État, Sénat, Parlement européen — très différentes de leur organisation politique et ils vont travailler dans la capitale danoise avec des personnes du monde entier qui ne sont pas toutes du même "bord politique".
Mais pourquoi ne pas essayer de travailler ensemble, devant une situation extrêmement préoccupante pour l’humanité, si à la base il n’y a pas un souci partagé, celui de l’intérêt général ? Cette façon de procéder tient compte des divergences, mais l’union se fait sur les convergences.

Il en est de même à La Réunion, où face aux grands défis à relever, l’Alliance exalte la richesse des différences d’opinions mais aussi le côté vital du rassemblement des Réunionnais autour de projets pour bâtir ensemble un nouveau modèle de développement. En cela, l’esprit de l’Alliance a quelque chose de révolutionnaire, c’est un approfondissement de la démocratie et une nouvelle vision politique.
Pendant ce temps, certains élus ultras conservateurs considèrent que l’on est encore dans la période de la "guerre froide" et que leur tâche principale est d’essayer d’écraser l’autre camp. Pour l’Alliance, la concurrence politique est légitime, mais il doit arriver un moment où l’on se met d’accord sur l’essentiel dans l’intérêt d’un même peuple.

Lorsque des experts, des militants associatifs, des élus et des responsables politiques du monde entier se retrouvent à Copenhague — dans la rue ou dans des réunions —, est-ce pour demander l’étiquette politique de leur voisin ou pour le casser s’il fait une proposition qui ne vient pas de leur parti ? Ce serait ridicule.
Lorsque Paul Vergès est désigné par l’État pour coordonner la concertation sur un Plan national d’adaptation du Grenelle de l’Environnement pour 2011, il incarne un idéal à proposer à la jeune génération. Et quand on voit l’Alliance des Outre-Mers regrouper différents représentants d’une circonscription planétaire pour chercher des solutions convergentes, on espère qu’à Copenhague se crée une alliance des peuples du monde pour sauver l’humanité.

L. B.

Convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique

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