
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
15 novembre 2017, par
Demain, l’Intersyndicale organise une nouvelle journée de mobilisation contre la politique du gouvernement. Rendez-vous est donné à 9 heures devant le Petit Marché à Saint-Denis. Cette manifestation rappelle l’importance d’agir contre la remise en cause des droits des travailleurs.
Comme le gouvernement précédent, l’actuel prétend qu’en facilitant les licenciements, il est possible de créer plus d’emplois car les patrons n’auront plus peur d’embaucher. À La Réunion, cette théorie est démentie par les chiffres du chômage. Ils ne cessent d’augmenter et avec la fin des emplois d’avenir, les jeunes sont particulièrement concernés.
Au final, il est clair que cette politique n’amène aucun progrès bien au contraire. Et quand le site gouvernemental « Services publics » met en ligne un simulateur permettant de connaître à l’avance le montant des dommages et intérêts qu’un employeur devra payer pour un licenciement abusif, cela montre le parti-pris du pouvoir contre les intérêts des travailleurs.
Ce que les ordonnances prévoient, c’est la disparition des conventions collectives ainsi que l’affaiblissement des syndicats. Dans un pays comme La Réunion, où le taux de chômage a depuis longtemps dépassé le seuil de l’intolérable, les conséquences ne peuvent qu’être désastreuse.
C’est bien une autre politique qui est nécessaire. Et si Paris persiste dans son orientation alors il appartient aux Réunionnais de décider de mesures allant dans le sens des intérêts de la population. Dans la politique de l’emploi comme dans de nombreux autres domaines, il faut faire confiance aux Réunionnais pour proposer des mesures et les appliquer.
J.B.
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Messages
15 novembre 2017, 16:16, par Didier Le Strat
Contre le chômage, appliquons le droit opposable à l’emploi les moyens existent...à condition que La Réunion dispose d’une véritable autonomie dans la République. et puisse mener des politiques de codéveloppement solidaire avec les pays de la zone IO , tous les territoires de la république ... et les pays on alignés ...
Le droit opposable à l’emploi s’appuie sur les principes républicains fixés au moment de la Révolution française qui ont laissé une trace dans notre Constitution. « Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi ». Le droit opposable à l’emploi vise à permettre à tout citoyen privé d’emploi de s’en voir proposer un sans délai, conforme à ses compétences. Ces emplois s’exercent, pour la plus grande partie, dans le secteur non-marchand. Utopie, démagogie ou objectif réalisable ?
Difficile de répondre à cette question car c’est toujours le logiciel du Medef qui tourne en boucle dans les médias et conditionne les têtes d’une majorité de nos concitoyens ! Mais le travail n’est-il pas en somme un choix de société ?
La réponse est dans l’histoire de l’humanité où des sociétés différentes ont choisi une organisation du travail différente. La façon dont les humains choisissent de produire les richesses dont ils ont besoin ; la façon dont ces richesses sont distribuées et partagées, est toujours l’expression d’une époque, de l’état des sciences et des techniques, des mentalités et des mœurs, de l’ampleur des luttes sociales entre le capital et le travail. Ainsi donc, le fait d’avoir un travail, et le fait d’en être privé ne procèdent d’aucune loi naturelle.
Le travail est toujours un choix politique, car on peut décider de ce à quoi il sert, de ses conditions et rémunérations, de sa reconnaissance et de sa symbolique. Mais avons-nous les moyens financiers d’appliquer le droit opposable à l’emploi ?
Il est facile de démontrer qu’avec les sommes transférées de la part salariale vers les milieux d’affaires et les marchés financiers : soit 10 % du PIB chaque année (environ 200 milliards d’euros en 2013), l’état pourrait financer plus de 4 millions d’emplois dans le secteur non marchand : éducation, hôpitaux et autres services publics, dans la recherche innovation etc ? Autrement dit, à l’échelle de la Nation (hexagone plus outremer), il est possible d’en finir avec la précarité et le chômage de masse.
D’ailleurs, on se demande où vont ces 200 milliards prélevés chaque année sur la part des classes moyennes et populaires, car, les investissements et les salaires stagnent, le chômage ne cesse d’augmenter, la recherche innovation se réduit comme une peau de chagrin, et j’en passe.
De plus, comment comprendre ? En 1960 la France produisait seulement 750 milliards d’euros (en monnaie constante), et personne ou presque ne restait sans travail ; alors qu’aujourd’hui, comment accepter que près de 4 millions de citoyens pointent au pôle emploi alors que nous produisons presque trois fois plus de richesses qu’en 1960 (plus de 2000 milliards d’euros en monnaie constante en 2013)... A méditer ! Comment ces richesses produites par le travail sont-elles aujourd’hui partagées ? C’est sur ces constats entre autres, que des mouvements de Résistance se construisent depuis quelques années dans de nombreux pays, et appellent la population à se mobiliser au-delà des clivages politiciens pour appliquer " le droit opposable à l’emploi ".
C’est de plus en plus évident, le travail ne doit plus simplement dépendre de l’ « économie » puisque celle-ci (en tout cas l’économie inspirée par les thèses néolibérales) fait la démonstration quotidienne de son impuissance à réduire le chômage.
Il est donc vital dans l’intérêt des classes moyennes et populaires de découpler le travail et l’économie. Faire du travail une affaire politique et non simplement économique. Il existe évidemment une condition pour parvenir à cet objectif : changer les définitions et les conceptions du travail, en faire quelque chose de beaucoup plus large que ce qu’il est actuellement.
Mais ne soyons pas naïfs, le combat sera rude ! Car, le droit opposable à l’emploi, plus que tout autre droit opposable touche le cœur du système capitaliste. On comprend alors pourquoi ce droit est violemment rejeté par les forces néolibérales qui y voient, à juste titre, le facteur principal de reconstitution d’un rapport de force favorable au monde du travail et de la création.
Didier Le Strat