Principe de précaution

19 janvier 2005

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Le port de Kobe au Japon, théâtre en janvier 1995 d’un violent séisme qui a fait plus de six mille victimes, accueille ces jours-ci une conférence mondiale de l’ISDR (International strategy for disaster reduction), organisme onusien, sur la prévention des catastrophes.
À Kobe comme dans toutes les rencontres tenues depuis la fin décembre, la violence du tsunami, qui a dévasté les rivages orientaux de l’océan Indien, oblige les responsables à réajuster les contenus et reconsidérer la question des risques naturels et de leur prévention.
Un but prioritaire visé par cette conférence est de faire prendre en compte la prévention des risques majeurs comme " composante intrinsèque du développement durable" : à la fois condition d’un développement équilibré et passage obligé vers la révision de choix d’aménagement qui, sous la violence des éléments naturels, se révèlent catastrophiques.
Traduit en réunionnais, cela nous renvoie aux énormes dépenses induites, dans le passé, par des choix aberrants : une route littorale au pire endroit, des kaz au bord des ravines, des commerces sur les “pas géométriques”, une décharge à ciel ouvert emportée par Firinga, des lotissements enfouis au fond d’un cirque sujet à glissements de terrains...
Cela renvoie surtout à nos responsabilités pour l’avenir, si nous ne voulons pas que les générations à venir subissent les conséquences de retards de développement cumulés et paient le prix fort pour la non prise en compte du principe de précaution et des actes de prévention qu’il doit inspirer.

Pascale David


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