Priorités partagées

15 janvier 2005

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Les changements climatiques sont une préoccupation prioritaire partagée par l’ensemble des pays insulaires, dont 2.000 représentants se sont réunis tout au long de la semaine à Maurice.
Dans la déclaration finale de la 2ème conférence des PEID, une place est consacrée à ce problème. Les Petits États insulaires en développement y affirment "qu’ils pâtissent déjà gravement des répercussions des changements climatiques". Ils soutiennent que "l’adaptation aux répercussions desdits changements et de l’élévation du niveau de la mer demeure une priorité de haut niveau".
Tout au long de la conférence, les participants ont aussi affirmé la nécessité de voir reconnaître le concept de vulnérabilité, c’est à dire que la réalité d’handicaps structurels spécifiques justifie la reconnaissance d’accords commerciaux offrant une relative protection aux économies insulaires.
Atténuer l’impact des changements climatiques, imaginer une autre politique énergétique à partir d’énergies renouvelables non polluantes, protéger des secteurs économiques stratégiques menacés par la mondialisation libérale, sauvegarder la diversité culturelle : autant de priorités partagées par des dizaines de pays dispersés sur tous les océans, qui rejoignent celles de beaucoup de Réunionnais.
La vigilance et la mobilisation sont requises pour faire respecter ces priorités par les forces dominantes dans le monde. En témoigne la déclaration du commissaire européen Louis Michel hier dans les colonnes du journal mauricien “L’Express”. Le représentant de l’U.E. affirme qu’il n’y aura pas de report de la réforme de l’organisation européenne du marché du sucre ni de compensation pour les pertes subies par les producteurs. L’avertissement est clair.

Manuel Marchal


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