Prix des carburant : le prix du recul dans la bataille de l’autonomie énergétique

28 février 2015, par J.B.

En janvier dernier, les prix des carburants étaient les suivants :

En novembre dernier, les prix maximum des carburants étaient les suivants :
- super : 1,52 euro le litre
- gazole : 1,15 euro le litre
- FOD:0,79 euro le litre

Pour le mois de décembre, le préfet décide de baisser les prix. Il explique que le prix du baril de pétrole a diminué pour passer sous la barre des 80 dollars. Cela a des répercussions sur toute la chaîne, même si elles sont atténuées par la dégradation de la valeur de l’euro par rapport au dollar. En conséquence, voici les prix maximum fixés pour le 1er décembre :
- super : 1,45 euro le litre
- gazole : 1,13 euro le litre
- FOD:0,76 euro le litre

Durant le mois suivant, le prix du baril continue sa chute, passante cette fois sous la barre des 65 dollars. La parité de l’euro face au dollar continue de diminuer légèrement. Ce sont les explications avancées pour justifier une nouvelle baisse des prix au 1er janvier :
- super : 1,35 euro le litre
- gazole : 1,05 euro le litre
- FOD:0,70 euro le litre

Au cours du mois de janvier, le prix du baril de pétrole passe sous les 50 dollars. L’euro continue lui aussi de perdre de la valeur par rapport au dollar (-5%), ce qui atténue la diminution des prix des carburants. Les tarifs maximum décidés par le préfet au 1er février sont les suivants
- super : 1,27 euro le litre
- gazole : 0,99 euro le litre
- FOD:0,62 euro le litre

Pendant le mois de février, le cours du baril de pétrole remonte à 60 dollars, tandis que l’euro continue de chuter face au dollar. Ce sont les explications pour annoncer une reprise de la hausse des prix. À noter que ces nouveaux prix intègrent une hausse de 1 centime par litre de la marge des gérants de station, décidée à la suite d’un mouvement de grève de ces derniers fin janvier. En conséquence, les prix maximum à partir du 1er février sont :
- super : 1,38 euro le litre
- gazole : 1,05 euro le litre
- FOD:0,69 euro le litre

Nous sommes donc revenus au niveau des prix du mois de janvier. L’euphorie a été de courte durée. Le prix du baril en février était pourtant inférieur à celui du mois de décembre, mais c’est apparemment la dégradation de la valeur de l’euro par rapport au dollar qui atténue cette différence.

La Réunion subit donc une nouvelle fois les conséquences de phénomènes mondiaux, sur lesquels elle n’a aucun pouvoir de décision. Cela porte sur le coût de l’énergie, un secteur stratégique qui entre en ligne de compte dans le calcul de tous les prix. Cette soumission continuera tant que La Réunion n’atteindra pas l’autonomie énergétique. Or, cet objectif ne cesse de s’éloigner depuis 2010, date de l’arrivée de Didier Robert à la direction de la Région Réunion.

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