Produits chimiques polluants : le courage de dire stop

16 janvier 2009, par LB

Un début de prise de conscience apparaît dans la population réunionnaise quant aux méfaits considérables de l’environnement sur notre santé. Et lorsqu’on dit “environnement”, il faut savoir que cela concerne tout notre cadre naturel de vie et toutes nos conditions matérielles d’existence : air, eau, sol, habitation et autres constructions, nourriture, boissons, vêtements, meubles, moyens de communication et de déplacements, etc...
Or, de plus en plus d’experts tirent la sonnette d’alarme pour signaler que presque tous ces produits et équipements sont très pollués par des produits chimiques porteurs de maladies très graves. Sans oublier bien sûr les conditions de vie socio-économiques, culturelles et politiques, avec leurs impacts sur notre santé physique et mentale.

On en a eu des illustrations récentes lors d’émissions diffusées par Tempo, comme le documentaire “Mâles en péril” sur la chute du nombre de spermatozoïdes à cause des hormones, pesticides, engrais et phtalates, que l’on retrouve partout : biberons, jouets, cosmétiques, linge, films alimentaires, revêtements des planchers et des murs... On peut citer aussi “Complément d’enquête” sur “Ces nouveaux poisons qui nous entourent”.

Mais il y a encore un trop grand déficit d’information sur la gravité des dangers qui pèsent sur la santé publique. Et tout est fait par les vendeurs et autres profiteurs de ces marchandises - y compris les carburants fossiles, les tabacs et les alcools - pour les faire consommer au maximum par la population.

Ce problème a été évoqué lundi dernier au Parlement européen, où la députée martiniquaise Madeleine de Grandmaison a lancé un S.O.S. sur ce fléau dans les Régions ultrapériphériques de l’Union européenne. Mais les peuples de ces pays ont-ils le droit d’interdire l’importation sur leur territoire de tous ces produits chimiques destructeurs ?
La santé publique est une des conditions essentielles du développement durable. Si l’on veut respecter cette condition, il y a donc des décisions politiques courageuses à prendre.

L. B.


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