Puisse la Chine résister aux provocations de Trump !

27 juillet 2020, par Philippe Yee-Chong-Tchi-Kan

Donald Trump sait que sa ré-élection est très compromise.
Jusqu’à fin 2019, il pouvait s’enorgueillir d’une économie toujours en croissance et d’un chômage au plus bas. C’était le fruit de ses guerres économiques avec quasiment toute la planète : en réduisant les importations, il offrait aux entreprises américaines un marché intérieur vierge de concurrence étrangère. Mais cette politique à court terme commençait à produire ses revers négatifs, aggravés par sa gestion catastrophique de la crise sanitaire.
En outre, #Covid-19 et #BlackLivesMatter ont fini par révéler l’instabilité morale et mentale du locataire de la Maison Blanche. Poussant de plus en plus de personnalités, y compris des Républicains, à appeler à voter contre lui.

En pareille situation, à quatre mois des élections, la doxa anglo-saxone préconise l’exacerbation des conflits. Rien de mieux qu’une bonne petite guerre pour rebooster le moral des troupes, détourner l’attention des adversaires, et apparaître comme le sauveur du monde (Cf. Les Malouines, l’Irak I et II…).
De fait, nous observons ces quelques jours une charge tous azimuts d’une violence inouïe envers la Chine et les intérêts chinois : Huaweï, manœuvres en mer de Chine, fermeture de consulat, Ouïghours…
Concernant ce dernier sujet, je me réfère volontiers à l’article de Bruno Guigue « La cause ouïghoure, coqueluche de l’Occident » plutôt qu’aux médias occidentaux. Pourquoi ? Parce que le témoignage émouvant qui circule sur les réseaux sociaux est si bien formaté que je ne peux m’empêcher d’y voir une analogie avec « l’affaire des couveuses au Koweït » et « les faux bébés koweïtiens ».

Il n’est donc pas exclu que les USA recherchent l’affrontement avec la Chine, par exemple aux limites de ses eaux territoriales, pour pouvoir justifier une escalade militaire, voire une guerre, au fur et à mesure que l’échéance électorale se rapproche. Prions pour que les Chinois résistent à la provocation, encore 4 mois.

Philippe Yée Chong Tchi Kan

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