Quand l’ambition personnelle nourrit la trahison Le cas Robert/Alamélou

19 janvier 2012, par J.B.

Il y a 6 ans, en janvier 2006, le maire du Tampon, André Thien Ah Koon est contraint d’abandonner son mandat municipal. Il choisit son 10e adjoint : Didier Robert. Il le considère comme son fidèle héritier politique. D’ailleurs, ce dernier ne va pas tarir d’éloge sur « son père spirituel en politique ».

Sitôt élu, le nouvel édile va s’attacher à humilier son prédécesseur jusqu’à mettre dehors ses affaires personnelles. Il prendra un soin particulier pour effacer toute référence à l’ancienne gestion. Pour les amis de TAK, l’homme se révèle un traitre à la parole donnée.

L’ambition personnelle et le caractère dictatorial le conduisent à vouloir « tout, tout de suite ». Il accumule des postes jusqu’à occuper des fonctions au Bureau national de l’UMP, à Paris. Au sein de la droite, il est dépeint comme un véritable rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage. Sarkozy en est même subjugué !

Mais l’ambition personnelle se heurte à la loi sur l’interdiction de cumuler des mandats. Il sera obligé d’abandonner la fonction de maire du Tampon. Il choisit Paulet Payet. Aujourd’hui, Paulet Payet veut être candidat à la députation. Didier Robert s’oppose et c’est le conflit qui anime les coins de rue au Tampon.

La morale de cette histoire a pour origine la trahison de Didier Robert vis-à-vis de Tak qui lui avait fait confiance. Ensuite, c’est lui en personne qui a choisi Paulet Payet. Si son parcours de traitre est un modèle pour certaine classe politique et certains médias, il devrait se féliciter de la démarche de Paulet Payet. Mais, au fond de lui-même, il a du mal à supporter qu’on lui renvoie à la figure sa propre image de traitre, comme dans un miroir ! C’est peut-être pour cela qu’il a laissé pousser la barbe !

À Sainte-Suzanne, Daniel Alamélou avait épousé le modèle de Didier Robert. Sitôt élu conseiller général communiste, il y a 2 ans, il utilise son mandat contre son parti. Il ne respecte pas la parole qu’il a donnée en public, devant des centaines de personnes. Plusieurs fois, il a fomenté des troubles contre Yolande Pausé alors qu’il était son 1er adjoint. Maintenant, il monte une liste et trahit le peuple.

Didier Robert et Daniel Alamélou s’accordent au moins sur le refrain suivant : « je veux tout, tout de suite », et plus si affinité… Quand l’ambition personnelle nourrit la trahison !

J.B.

Parti communiste réunionnais PCRDidier RobertLégislatives 2012

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