Quand la presse déraille...

19 juin 2006

Il y a quelques mois déjà, un journaliste de la presse locale avait lancé des attaques pernicieuses contre la Région Réunion à propos du projet de tram-train en parlant de corruption. Évidemment, l’affaire avait fait “pschitt”.
Vendredi dernier, il a remis ça en croyant pouvoir s’appuyer d’une part sur un recours administratif du Préfet contre un marché portant sur des études du projet, et d’autre part sur des accusations sans fondement d’un ex-PDG de la société Thalès, précisément chargée de ces études. Quel est le sens d’une telle démarche soi-disant journalistique ?

Que l’État fasse son travail de contrôle de légalité des actes administratifs est parfaitement normal. Le Tribunal administratif tranchera. En attendant, la Région se dit sereine. D’autant plus que la fin des travaux, leur qualité et leur coût confirment la justesse du choix de la collectivité pour l’offre la moins chère.
Dans ces conditions, comment peut-on transformer un banal contentieux administratif en procès pénal ? Surtout si l’on ne donne pas les arguments de la Région. Le but est-il d’informer ou de nuire à une institution réunionnaise ?

Dans le rapport que vient de rendre l’Assemblée nationale sur l’affaire d’Outreau, députés et journalistes, ensemble, mettent l’accent sur le fait qu’une médiatisation sans respect des principes débouche souvent sur une catastrophe. Quand la presse déraille, elle induit son lectorat en erreur et crée un climat délétère.
Le droit des citoyens à l’information est un combat permanent. Arète ésèy boush nout zié...!

L. B.


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