Quand le ’JIR’ veut noyer le poisson…

17 août 2012, par J.B.

Il fallait quelqu’un pour dire que les maires sont manipulés, le "JIR" s’en est chargé ! Voilà où se situe le niveau de ce journal qui, depuis plus d’un demi-siècle, se bat pour éliminer le PCR. Un jour, il déclare que « le PCR est mort », un autre jour, il voit la main du PCR, partout.

Le refus de la réalité le pousse jusqu’à titrer « le coup de bluff des maires ». Pourtant, il a publié comme les autres journaux le communiqué de la Préfecture qui avait annoncé l’octroi de 1.233 contrats supplémentaires, 2 jours après la première manifestation des maires. C’est la preuve qu’il y avait bien un problème d’encadrement à la rentrée scolaire. Sinon, ce serait faire beaucoup d’honneur aux capacités du PCR de faire plier la Préfecture !

Au début du mouvement, le "JIR" était objectif devant la revendication des maires et, puis, pour des raisons qu’on ignore, il change de position et écrit que tout cela était « orchestré par le PCR » et que cela « puait la manip, un calcul de politique politicienne » ! Pire, il se permet de distribuer des bons points. Réflexe anti-PCR fossilisé ou élargissement de la nouvelle alliance de classe ?
La réponse ne tardera pas dans les prochains jours.

En effet, un autre front social s’est ouvert : il s’agit du monde de l’entreprise. Coup sur coup, en une semaine, nous avons eu droit à une dénonciation des entrepreneurs réunis autour de Caroupaye. Il était suivi des déclarations des présidents de la Chambre de commerce et Chambre des métiers, d’un communiqué de la caisse des Congés du BTP ainsi qu’un placard d’une demi-page de 5 confédérations patronales : CAPEB, CGPME, FRBTP, MEDEF et UPAR. Le mouvement n’est pas unitaire.
De quoi se plaignent ces entrepreneurs ? Pourquoi tant d’agitations ? Parions que le "JIR" ne va tarder à livrer son explication et gageons qu’il va encore désigner le PCR comme le grand manipulateur d’une nouvelle fronde anti-gouvernementale. Pour mémoire, nous rappelons que le monde économique s’était déjà illustré en manifestant bruyamment devant la préfecture.

Enfin, le débat sur la sur-rémunération continue : le ministre Lurel a mis les pieds dans le plat dans une déclaration sur la titularisation du personnel communal détaché auprès des Écoles, ce qui a valu une réplique de Lebreton qui l’accuse de ne rien connaître de la situation réunionnaise. Le "JIR" aura du mal à continuer à noyer le poisson.

J.B.


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