Quand le Maître Com’ Sarkozy est rattrapé par la politique réelle

12 septembre 2011, par J.B.

Rappelez-vous, en pleine crise du subprime, Sarkozy s’agite devant les télés du monde comme celui qui prend des initiatives, dénonce le système financier mondial à la solde du dollar, appelle à « moraliser le capitalisme », etc. La présidence française ne lui suffit plus, il se présente en challenger du président américain, sur la scène internationale.

Tout cela sert de masque à la faillite de sa politique intérieure dont la gabegie envers les riches fait bondir le déficit public français. La règle d’or selon laquelle le déficit public ne doit pas dépasser les 3% du PIB est pulvérisée : la France passe à 8% de 2007 à 2009, ses 2 premières années de mandat ! Il réussit à convaincre ses partenaires de l’Union européenne de ne pas condamner la France.

Il y a encore 2 semaines, il organisait un numéro d’opérette avec Mme Merkel pour faire croire à l’Unité européenne. Les Allemands ne croient pas et infligent à la Chancelière une défaite électorale dans son fief. C’en est trop. Le représentant de l’Allemagne à la Banque centrale européenne estime que son pays n’a pas à payer les conséquences des États qui ont refusé de respecter la règle d’or des 3% de déficit. Vendredi, il a démissionné avec fracas, car il ne veut pas que la Banque centrale européenne rachète les actifs pourris des États endettés. Ça tombe très mal.

Car, au même moment, la Grèce annonce que son plan de sauvetage est insuffisant et qu’il faudra trouver encore 2 milliards, sinon c’est la faillite ! Cette annonce met en pièce les arguments déployés par l’UMP et Sarkozy lors du débat à l’Assemblée nationale à propos de l’aide à la Grèce. Cela ressemble trop au plan d’austérité de Sarkozy qui réclame 12 milliards supplémentaires aux Français pour boucher les trous creusés par sa politique. En effet, la ponction de 100 milliards votée, prévue sur 3 ans, n’est plus suffisante. Il ne manquait plus que Christine Lagarde qui, depuis qu’elle est passée à l’Ouest, au siège du FMI, passe son temps à sermonner les Européens, dont la France.

À deux mois du Sommet du G20, qui clôture la présidence française, Sarkozy est rattrapé par la réalité de sa politique désastreuse en faveur des riches et des banquiers qui se partageaient des dividendes en toute insolence, en pleine crise. Notre président a fini par montrer ce qu’il est : un Maître de Com’ qui est en train de mettre en péril l’unité européenne et l’euro.

J.B.

Crise financière Union européenneNicolas Sarkozy

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Messages

  • D’ailleurs le peuple s’est prononcé contre cette EUROPE economique, contre cette europe gérer par des lobbies. Non et non alors cette foi ci disons non à sarko non et non...

    • oui, les Français ont dit non à cette europe qui depuis sa création leur a porté que des malheurs ! qu’avons nous bénéficié depuis l’avénement de l’euro ? rien , absolument rien sinon des augmentations en chaines, malheureusement il n’y avait pas que sarkozy a approuver cette europe, il y avait aussi le PS et il continue à l’approuver ! malgré ses échecs cuissants ! alors que penser pour 2012 ? LA GAUCHE AU POUVOIR pour appliquer elle aussi les directives de bruxelles ? ce sera la catastrophe pour les Français qui auront voté à gauche et quelle nouvelle déception ! alors attention il faut que les électeurs de gauche mettre la pression sur le PS pour que celui-ci respecte la volonté du peuple et non de Bruxelles !


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