Que le dialogue prime sur l’affrontement

3 février 2009, par LB

Les quatre Départements d’Outre-mer (DOM) ont vécu ces derniers temps - voire continuent de vivre, comme en Guadeloupe - des mouvements sociaux très forts. Ces mouvements, aux ampleurs, aux caractéristiques et aux évolutions différentes selon les pays, ont été marqués par des tensions très vives, avec parfois, comme à La Réunion, une violence institutionnelle de l’État contre la Région.
Mais ce que montrent avant tout ces événements, c’est que la situation est grave dans l’ensemble des DOM. Et que cette gravité partagée de nos problèmes, même si elle connaît des variantes, est la conséquence d’une même politique : celle qui est définie depuis Paris.

Cette politique, qui est structurelle, ne peut plus être le modèle de référence et elle doit être entièrement remise en cause. Il suffit, pour s’en convaincre, d’entendre les représentants de l’État déclarer à tout moment : nous n’avons plus les moyens de redresser la situation car nos marges de manœuvres sont beaucoup plus faibles qu’avant.
Il faut donc un grand changement d’ordre structurel pour bâtir un autre modèle de développement, totalement différent car durable, solidaire et démocratique. Et cela nécessite une grande réflexion dans un climat apaisé pour redonner confiance à tous les acteurs sociaux.

Au-delà de tel ou tel faux-pas, de telle ou telle carence, on ne peut donc que se féliciter du climat d’apaisement qui a prévalu lors de la dernière visite ministérielle. Un ton qui a tranché par rapport à ce que nous avons vécu il y a quelques mois.
Profitons donc de cette évolution pour faire progresser la réflexion, la recherche collective de solutions et ce que Paul Vergès appelle le partenariat institutionnel. La seule façon d’anticiper sur les défis auxquels nous sommes tous confrontés, c’est que le dialogue prime sur l’affrontement.

L. B.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus