Quel C. D. I. ?

9 septembre 2006

La visite du ministre de la Fonction publique hier à La Réunion a été dominée par un des problèmes essentiels dans ce secteur : celui de la nécessaire titularisation des 16.000 journaliers communaux. La veille, le P.C.R. avait interpellé le ministre à ce sujet. Les syndicats de la fonction publique territoriale ont demandé à en débattre avec lui. Les journalistes l’ont tous interrogé là-dessus.
Mais les faits sont là : après des dizaines d’années de mobilisation des journaliers communaux avec le soutien de certains élus, le représentant de ce gouvernement - comme ceux des gouvernements précédents - n’a pas apporté la réponse attendue à cette juste revendication.

Christian Jacob s’est contenté d’annoncer qu’il va demander au préfet de sortir une circulaire pour appliquer la loi de juillet 2005 permettant d’accorder un contrat à durée indéterminée (C.D.I.) aux journaliers exerçant cette fonction depuis 6 ans. Mais cela ne suffit pas pour régler le problème.
En effet, il faut encore que ce C.D.I. prévoit l’intégration de l’agent au niveau de la fonction publique territoriale de métropole. Avec la même grille de salaire, le même déroulement de carrière et la prise en compte de l’ancienneté, comme l’ont fait 21 maires sur 24. Or, le ministre n’a pas parlé de cela.

Il n’a pas parlé non plus de l’étape suivante : la titularisation des journaliers intégrés. Car cela pose le problème de la sur-rémunération, qui est de la responsabilité de l’État. Et le ministre ne s’est pas prononcé là-dessus.
Alors, quel C.D.I., M. le ministre ? Si celui-ci consiste à geler une situation injuste pour les agents communaux non intégrés, ce sera une tromperie.

L. B.


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