Quel monde d’après ?

17 juin 2020, par Mathieu Raffini

Alors que l’on nous annonce le « retour des jours heureux » force est de constater, que, pour l’instant, le « monde d’après » n’est toujours pas arrivé.
En effet, alors que divers plans sont annoncés, et notamment le plan Ségur pour la santé, déjà jugé insuffisant par les professionnels, voyons les faits sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour voir les changements dans notre société, ou tout du moins dans la façon dont nous sommes gouvernés.

Finalement, il n’y a aucun changement. Le dogme néo-libéral/capitaliste continue, malgré la crise totale, sanitaire, sociale, économique et politique que nous traversons.
Il faut relancer l’économie ? Dans ce cas, pourquoi ne pas imposer - comme cela a été le cas après chaque grande crise - aux grandes entreprises d’interdire les licenciements si elles perçoivent des aides publiques ? C’est pourtant ce qu’ont prévu de faire Air France et Renault, avec plusieurs milliers de travailleurs qui sont menacés de perdre leurs emplois.
On annonce en effet, pour 2021 un taux de chômage supérieur à 11.5 % en France, alors qu’il est actuellement de 8,1 %.
Faisons une analogie avec la situation réunionnaise, où nous serons également impactés par cette hausse du chômage, qui est actuellement de 24 %. Si nous nous retrouvions dans le même cas il monterait à 34 %. Comment notre société pourrait-elle se remettre d’une telle situation, alors que nous connaissons déjà une précarité catastrophique ?

Dans le même temps, alors que ce constat est déjà plus qu’inquiétant, la situation continue comme celle d’avant. En effet, les suppressions de lits d’hôpitaux continuent, avec par exemple 350 lits en moins au CHU de Nantes alors que nous en avons plus que jamais besoin dans cette période de crise. De même, les fermetures de classes continuent, alors que les enfants ont besoin de ce repère qui a disparu physiquement pendant le confinement et les jours qui ont suivi, fermetures qui concernent évidemment majoritairement les quartiers populaires.

Ces points ne sont que des exemples du modèle de destruction sociale qui continue à être suivi par le gouvernement, quand bien même la crise aurait dû l’appeler à plus de bon sens et d’humanité. Ceci est un appel à la révolte et à l’organisation collective : il nous faut nous saisir de cette mission de mettre fin à ce vieux monde et d’enfin construire le monde d’après, plus juste et plus solidaire.

Mathieu Raffini

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Messages

  • Ne pas oublier dans tout ça, que l’on veut nous faire croire que le bonheur c’est d’avoir. La fameuse relance, en fait un effet catastrophique pour l’environnement avec tous ces plastiques qui iront, plus encore qu’hier, encombrer les poubelles, les sols, puis la mer, jettés par des gens se disant "amoureux de leur île", tu parles Charles. Une véritable hypocrisie égoiste, il n’y a qu’à voir ce qui traine de partout, trottoirs, sentiers, plages, ravines, il faudrait être aveugle, pour ne pas s’en rendre compte. Irrespondable, comme des enfants, c’est dingue. Enfin, on verra bien s’ils oseront changer de manière de vivre, de paradigme. Avec le souci du futur, le devenir de la planète, tout simplemnt, bonne suite à tous et toutes, Arthur qui tousse de nouveau en vélo, en attendant les élections. Patience, courage, volonté, soutien, ambition, réalisme, voilà.


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