Quel partenariat ?

16 décembre 2005

Avec les emplois précaires, le gouvernement est en train de mettre La Réunion dans de sales draps et dans les pires tracas. En effet, selon la loi, l’État est responsable de l’emploi. Faire respecter le droit de tout citoyen à un travail, comme cela est prévu dans la Constitution, relève de sa compétence. Dans ce cadre, il a mis en place toute une série de types de contrats de travail limités dans le temps. Autrement dit, des emplois précaires, comme le contrat emploi jeune (CEJ), le contrat emploi solidarité (CES), le contrat emploi consolidé (CEC) etc.
Les collectivités locales et les associations ont été rendues partenaires dans la mise en place et la gestion de ces contrats. Et voilà que l’État décide de remettre tout cela en cause. Les anciens contrats précaires sont supprimés et remplacés par de nouveaux contrats, moins nombreux, moins longs - donc encore plus précaires - et moins bien payés. Du coup, il dit aux collectivités et aux associations, confrontées à de véritables drames humains avec des centaines de personnes qui se retrouvent sur la paille : débrouillez-vous avec ça, ce n’est pas mon problème. Pour les TOS précaires, c’est pareil. L’État refuse d’assumer ses responsabilités.
La majorité parlementaire a voté une loi-programme pour l’Outre-mer, qui devait soi-disant régler le problème de l’emploi dans nos pays sur une période de 15 ans avec des contrats de travail pérennes. Puis elle vote une loi dite de cohésion sociale avec des dispositifs accentuant la précarité des emplois. Une telle contradiction est-elle supportable ?
La présidente du Conseil général l’a souligné avant-hier en séance plénière : "l’État nous transfère des charges supplémentaires alors que les recettes quasi fixes ne nous permettent plus de financer des dépenses décidées par d’autres et par nature évolutive".
Peut-on appeler cela des relations de partenariat ? Où est le respect du partenaire avec un tel comportement ?

L. B.


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