Quelles avancées ?

10 mai 2005

Le 29 mai prochain, les citoyens auront à décider s’ils acceptent ou non le projet de traité établissant une Constitution pour l’Union européenne (UE). Chacun sait qu’une des conditions du développement durable de notre île, face aux énormes défis qu’elle doit relever, est un partenariat équitable avec l’UE, fondé notamment sur ce que chacun peut apporter à l’autre. C’est dire l’importance pour les Réunionnais de s’informer au mieux avant de voter.
Dans le cadre de cette relation, plusieurs décennies de lutte ont permis aux départements d’Outre-mer et aux régions ultramarines des Canaries, des Açores et de Madère de faire reconnaître le nécessaire bénéfice de "mesures spécifiques" dans le traité qui gère aujourd’hui le fonctionnement de l’Union européenne (article 299-2). Ce même article précise aussi que les décisions concernant ces Régions ultrapériphériques (RUP) sont prises à la "majorité qualifiée".
Or, dans le nouvel article qui décrit les relations entre les RUP et l’Europe (article III-424), “mesures spécifiques” et “majorité qualifiée” ont disparu.
D’où ces interrogations légitimes auxquelles jusqu’à présent aucun partisan du “oui” ne répond : pourquoi n’a-t-on pas gardé tel quel l’article qui décrit les relations entre La Réunion et l’Europe ? Comment peut-on parler d’avancée lorsque deux termes aussi essentiels sont supprimés ?
Mais jusqu’à présent, pas de réponse, mis à part chantage et menaces. Mais ces diversions des responsables de l’UMP - comme de ceux du PS - ne trompent personne. Les Réunionnais attendent des réponses précises à ces questions.

Manuel Marchal


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