Qui fait quoi dans ce combat ?

7 avril 2010, par LB

Aujourd’hui se termine la 8ème édition de la Semaine du Développement Durable (SDD), au cours de laquelle La Réunion a été le territoire de la République où ont été organisées le plus de manifestations pour sensibiliser l’opinion aux batailles à mener dans ce domaine. Et comme on l’a vu depuis le 1er avril, il ne suffira pas d’une semaine par an mettre réellement notre pays sur la voie du développement durable, tellement il y a de changements à apporter dans tous les domaines de notre vie socio-économique.
Malheureusement, la plupart des médias qui ont parlé de certaines actions de cette SDD ont surtout mis l’accent sur les problèmes environnementaux (qui doivent évidemment être réglés), en laissant de côté les problèmes sociaux, culturels et politiques. Mais ces médias s’intéressent-ils vraiment au développement durable et que font-ils dans ce but tout au long de l’année ?

En tout cas, si l’on analyse l’actualité sociale dans le pays, on se rend bien compte — à travers les nombreuses luttes revendicatives — que les injustices sociales sont tellement graves que, d’une certaine façon, la SDD va continuer à être célébrée. Mais ce sera sur le terrain des luttes sociales.
Rien qu’hier, on peut citer les actions menées au rectorat par les enseignants stagiaires obligés d’aller travailler en France, alors qu’ils veulent rester chez eux, et par le personnel administratif de l’Éducation nationale contre les suppressions de postes et contre les emplois précaires. On peut citer également les employés de la Poste qui ont fait grève pour dénoncer le manque de dialogue social et d’effectif, sans oublier la manifestation des planteurs pour obtenir les 11,05 euros par tonne de canne au titre de la prime bagasse, qui leur a été promise par le gouvernement depuis 8 mois.

À tous ces problèmes dans le monde du travail, s’ajoutent les drames vécus chaque jour par les centaines de milliers de Réunionnais jetés par la politique de l’UMP dans les souffrances du chômage, de la précarité et de l’exclusion. Ces situations, souvent extrêmement pénibles, sont illustrées notamment lors des rencontres entre les associations humanitaires et les abandonnés, qui apparaissent de plus en plus nombreux.
Si l’on veut que le concept onusien du "développement durable" ait un sens, le combat contre les causes de cette société non équitable reste une priorité. Et qui fait quoi dans ce combat ?

L. B.


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