Qui occupera ces emplois ?

29 juillet 2004

D’après les organisations syndicales, il manque aujourd’hui 400 postes de techniciens et ouvriers de services (T.O.S.) - 300 selon le rectorat - dans les collèges et lycées de La Réunion, par rapport à la moyenne métropolitaine. Si l’on en croit l’engagement du gouvernement, il n’y aura pas de transfert de ces personnels de l’Éducation nationale vers les collectivités des DOM tant que cette moyenne n’aura pas été rattrapée dans les régions d’outre-mer. Ce sont donc plusieurs centaines d’emplois que l’État devra créer dans ce secteur de la fonction publique à La Réunion au cours des prochaines années. Surtout si l’on tient compte de l’augmentation constante des effectifs scolaires.
D’ores et déjà on doit se poser une question : qui occupera ces emplois ?
Au nom du respect du principe d’égalité et au nom du droit du Réunionnais à l’emploi, les autorités doivent prendre en considération deux facteurs : premièrement, les attentes de fonctionnaires réunionnais émigrés en France qui attendent depuis de nombreuses années une mutation dans leur île natale ; deuxièmement, l’espoir de milliers de Réunionnais privés de travail, capables d’occuper ces postes et pour qui l’entrée dans la fonction publique est la garantie d’un travail durable au service du pays.
Cela montre que les responsables politiques ici et à Paris devront prendre toutes leurs dispositions pour que les Réunionnais puissent bénéficier de ce rattrapage, en termes de qualité du service public mais aussi en termes de créations d’emplois.
Sans oublier qu’il n’y a pas que les TOS mais aussi tous les autres services publics où des rattrapages sont à effectuer. Soit des dizaines de milliers d’emplois à créer pour les Réunionnais.

M. M.


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