Qui veut quoi ?

14 mars 2009

Dès la première grande manifestation organisée par le COSPAR (Collectif des Organisations Syndicales, Politiques et Associatives de La Réunion), Paul Vergès était dans la rue avec les Réunionnais, afin de soutenir avec force leurs revendications adressées à l’État et au monde économique pour une vie meilleure. C’est parfaitement logique car depuis plus de 65 ans, Paul Vergès mène ce combat, malgré tous les coups qu’il a reçus et qu’il continue à recevoir de ses adversaires.
Aujourd’hui, on constate qu’il n’y a jamais eu autant de personnes de tous les bords politiques — même parfois parmi ces adversaires — qui donnent raison à Paul Vergès et au Parti Communiste Réunionnais. Bon nombre de décideurs parisiens et locaux ayant ignoré ou même combattu pendant des dizaines d’années les propositions du PCR pour défendre l’intérêt général de La Réunion reconnaissent aujourd’hui qu’elles sont justes.

Ce sont là des faits objectifs, incontestables, dont les communistes réunionnais et leurs sympathisants ne vont surtout pas tenter de tirer gloire pour jouer aux vantards ou aux récupérateurs. C’est tout simplement une réalité fondamentale, sur laquelle tous les Réunionnais ont intérêt à s’appuyer pour sortir de l’impasse structurelle et conjoncturelle où nous nous trouvons.
Hier encore, le président de la Région Réunion a tiré la sonnette d’alarme sur la gravité de cette impasse, en soulignant qu’il est impossible de prendre des mesures pour une partie de la population en difficulté, qui ne soient pas compatibles avec les solutions aux problèmes d’une autre partie de la population en difficulté. Et si nous voulons prendre des décisions justes, elles doivent être prises en commun, tous autour d’une table.

Comme l’a montré hier également Jean-Hugues Ratenon, le COSPAR partage cette vision des problèmes. Il a souligné devant la préfecture qu’« il est nécessaire de prendre en compte toute la problématique de la société réunionnaise », dont bien sûr avant tout celle de la moitié de la population qui vit sous le seuil de pauvreté, afin que « personne ne soit lésé ».
Il s’agit de voir à présent si le représentant de l’État et le monde économique veulent effectivement parvenir à un tel « accord global », comme le souhaite le COSPAR, à travers des négociations véritables. Dans les jours qui viennent, se posera donc avec de plus en plus de force la question : qui veut quoi ?

L. B.

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