Reconnaître ses erreurs

7 janvier 2006

Dans notre éditorial du 31 décembre dernier, nous avions essayé de lister quelques comportements qui empêchent ou freinent la réalisation des vœux de bonheur que nous nous échangeons traditionnellement à l’occasion du Nouvel An. Nous avions notamment évoqué l’indifférence, le sectarisme, l’intolérance et nous avions conclu sur la nécessité de se remettre en cause en permanence, individuellement et collectivement, si l’on veut rester fidèle aux idées de progrès et de justice.
Ces remises en cause passent par la reconnaissance de nos erreurs. Une nécessité rappelée par deux événements d’actualité.
Le premier est l’extension de l’épidémie de chikungunya à La Réunion, malgré les actions menées depuis mars dernier par les Réunionnais et les pouvoirs publics. Les annonces par le préfet cette semaine que des moyens supplémentaires seront mis à la disposition des Réunionnais pour combattre ce fléau signifient bien que la sénatrice Gélita Hoarau avec d’autres élus, acteurs de terrain et autres citoyens ont eu raison de se battre dans ce sens. L’État doit donc reconnaître qu’il a eu tort de sous-estimer la gravité du problème et de rejeter la faute sur les Réunionnais.
Le second événement est la célébration du 10ème anniversaire du décès de François Mitterrand, qui donne lieu à de nombreuses évocations de sa carrière à travers des livres, des films etc. À cette occasion, on entend la plupart des proches de l’ancien chef de l’État mettre seulement en avant les avancées politiques, sociales et culturelles auxquelles il a contribué. Ces avancées sont réelles et la mobilisation populaire y est pour beaucoup. Mais on entend rarement des dirigeants socialistes reconnaître leurs erreurs durant cette période, notamment à La Réunion. Et l’on attend encore qu’ils reconnaissent s’être trompés en appelant à voter “oui” le 29 mai dernier.

L. B.


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