Réfugiés “environnementaux”

15 octobre 2005

Selon une étude des Nations-Unies parue récemment, l’environnement se dégrade dangereusement dans plusieurs régions du monde entraînant comme conséquence l’exil forcé de quelque 50 millions de personnes d’ici 2010.
Pour reprendre quelques exemples cités de ces zones géographiques à haut risque, notons l’avancée de plus de 10.000 km carrés par an du désert de Gobi en Chine menaçant de nombreux villages ; l’érosion accélérée des sols cultivables en Turquie et la salinisation de la moitié des terres arables irriguées en Égypte. Sont également concernées les quelque 100 millions de personnes vivant dans le monde dans des zones côtières situées sous le niveau de la mer.
"Il y a des craintes bien fondées selon lesquelles les populations fuyant des conditions environnementales invivables pourraient croître de façon exponentielle au cours des prochaines années, alors que la planète subit des effets du changement climatique et d’autres phénomènes comme la désertification", a expliqué Janos Bogardi, directeur de l’Institut universitaire des Nations Unies pour l’Environnement et la sécurité humaine (UNU-EHS). Pour lui, il est nécessaire que "cette nouvelle catégorie de “réfugiés environnementaux” puissent trouver une place dans le cadre d’accords internationaux existant".
En effet, si les victimes déplacées à la suite de catastrophes, de conflits armés ou d’autres violences bénéficient, peu ou prou, d’une mobilisation mondiale destinée à leur venir en aide, qu’en est-il des millions de déracinés par une détérioration progressive de leur environnement ? Une question cruciale à l’heure où le réchauffement climatique conjugue ses effets les plus dévastateurs


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