Renforçons les liens entre les différentes composantes du mouvement social réunionnais

5 août 2020, par Mathieu Raffini

Dès le début de l’organisation des classes ouvrières, paysannes et des mouvements féministes, des liens forts se sont créés entre les différentes organisations les défendant, qu’il s’agisse de syndicats, d’associations ou de partis politiques.
La Réunion n’a pas fait exception à cette règle et voici trois exemples ayant connu un lien très fort dès leur constitution (cette liste n’est donc pas exhaustive) :
Les fédération départementales de la CGT, de l’Union des Femmes Françaises et du PCF.
Fédérations, qui, dès leur indépendance du giron français se sont donc transformées en CGTR, UFR et PCR et ont continué à travailler main dans la main des années durant.
Ces liens entre ces différentes organisations, et d’autres qui se sont créées plus tard, avec notamment la CGPER représentant les planteurs ont permis de faire front commun et ont ainsi largement participé à l’avancée de notre pays.

Malheureusement depuis quelques années, ces liens ont été à minima distendus quand ils n’ont pas été rompus. Si des raisons politiques, et parfois personnelles peuvent expliquer ces ruptures, les différentes organisations citées auparavant, comme bien d’autres, se sont de fait affaiblies. Cela a même pu mener à des scissions en leur sein, émoussant de fait d’autant plus leurs positions et la population qu’elles sont censées défendre.
Or, quand des organisations du mouvement social s’affaiblissent, c’est l’ensemble de la population qui se retrouve impactée et qui devient dès lors plus vulnérable face aux attaques des réactionnaires, libéraux et du système néocolonial.

Pourtant, nous avons plus que jamais besoin dans le contexte que nous connaissons de crise sociale permanente qui s’accentue avec le COVID, d’union du mouvement social et d’un projet commun.
Nous pouvons ainsi constater de façon épisodique, avec notamment comme point d’orgue la grande mobilisation du COSPAR en 2009 que quand le mouvement social est uni, des victoires fortes peuvent être obtenues en faisant face à l’Etat.
De la même façon, la mobilisation des gilets jaunes a prouvé et prouve encore aujourd’hui la nécessité de s’organiser collectivement pour le bien commun de la population réunionnaise.

Dès lors, alors que les attaques des réactionnaires, libéraux et autres agents du néocolonialisme se font de plus en plus présentes, il est temps de se poser la question : sommes-nous enfin prêts à mettre de côté nos différents, quand nous partageons un même fond pour œuvrer pour La Réunion ?
La réponse est urgente, car l’explosion sociale nous guette. Il ne nous reste donc qu’à nous mettre au travail, quitte à redéfinir certaines organisations ou à en rebâtir d’autres lorsque cela semble nécessaire. Organisons-nous collectivement, convergeons quand nos luttes peuvent se rejoindre et mobilisons-nous ensemble pour le bien commun de la population réunionnaise, la justice sociale, l’égalité pour toutes et tous et enfin le droit de décider par nous-même de ce qui est bon pour notre peuple.

Mathieu Raffini

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