Résistance réunionnaise

8 avril 2006

Il est difficile de dire à l’heure actuelle sur quoi va déboucher la mobilisation contre le Contrat première embauche (CPE). Mais d’ores et déjà, “le Monde diplomatique” de ce mois en tire un enseignement important : "les citoyens estiment qu’accepter le CPE (...), c’est ouvrir la voie au démantèlement complet du Code du travail, sacrifier celui-ci sur l’autel de la flexibilité et favoriser la précarisation définitive de l’emploi".
Ignacio Ramonet ajoute dans son éditorial : "Accusée par la droite d’être l’“homme malade de l’Europe”, la France, au contraire, est un pays qui résiste. Un des seuls en Europe où, avec une formidable vitalité, une majorité des salariés refusent une mondialisation sauvage qui signifie la prise de pouvoir par la finance. Et qui livre les citoyens aux entreprises pendant que l’État s’en lave les mains".
Et de conclure : "La solidarité sociale constitue un trait fondamental de l’identité française. Une solidarité que le CPE contribue à liquider. D’où, une fois encore, la contestation. Et la révolte".
On retrouve cette solidarité sociale dans la résistance réunionnaise. Les jeunes et les salariés de La Réunion, soutenus par leurs organisations, se battent ensemble contre le mépris à leur égard.
Cette résistance réunionnaise, très large, s’exprime également dans bien d’autres secteurs. Elle exige que l’État, garant des valeurs essentielles, assume ses responsabilités dans le respect de tous les droits des Réunionnais : droit à l’emploi, au logement, à un revenu correct, à la santé, à la sécurité sur les routes... ; respect de l’identité culturelle réunionnaise ; attribution des moyens politiques et financiers pour un développement durable.
San rézistans, kaniki vi !

L. B.


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