Résistants et ’collabos’

16 avril 2009, par LB

Pendant la Seconde Guerre mondiale, à La Réunion comme en France, il y avait des personnes qui "collaboraient" avec le régime nazi et d’autres qui résistaient à toutes les formes d’oppression de ce régime. Les "collabos" profitaient de l’occupation de la France pour se faire du beurre et les résistants se battaient pour libérer le pays et mettre en place un système social différent, solidaire, respectant les droits des travailleurs.
À l’époque de l’esclavage et de la colonisation, à La Réunion comme dans toutes les autres colonies, c’était pareil : il y avait ceux qui luttaient contre la déportation négrière, contre la surexploitation raciste et contre toutes les formes de domination, tandis que d’autres s’entendaient avec les esclavagistes et les colonialistes pour tirer leur part de profit de ces régimes.

63 ans après l’abolition du statut de colonie de notre île, malgré les progrès arrachés par la lutte du peuple réunionnais contre les différents pouvoirs sur le plan social, culturel et politique, les séquelles et les survivances du régime colonial sont toujours là. Il y a toujours d’un côté ceux qui profitent au maximum de ce régime et de l’autre ceux qui en sont victimes : les 100.000 Réunionnais auxquels le pouvoir refuse le droit de travailler, les 52% de la population jetés sous le seuil de pauvreté, les descendants d’esclaves et d’engagés victimes de graves inégalités sociales et culturelles.
Face au pouvoir socio-économique et politique néo-colonial qui perpétue un système aussi injuste et discriminatoire, il y a des Réunionnais qui se battent, qui proposent des solutions alternatives et qui travaillent au rassemblement de tous les acteurs pour mettre en place un modèle de développement durable. Et puis il y en a d’autres, les "collabos", ceux qui profitent du système, qui visent à perpétuer ses inégalités en attaquant les résistants sur le tram-train, sur la MCUR, etc…

Le chef de ces "collabos", un ex-maire, est tellement corrompu qu’il a même collaboré avec un État raciste, lors du régime de l’apartheid en Afrique du Sud. Avec ses amis journalistes, qui profitent comme lui du système actuel, il cherche à diviser les Réunionnais.
Mais il se trompe car jamais, dans toute notre Histoire, il n’y a eu autant qu’aujourd’hui une culture de l’unité dans le respect de la diversité. Cette culture du "génie collectif réunionnais" face aux "collabos" doit continuer à fleurir, et l’on peut compter pour cela sur le PCR, sur le COSPAR, sur Kiltir Partou et sur tous les autres résistants sincères et loyaux.

L. B.


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